Le sentier aux pas

Le sentier aux pas  
Carole Lepan, Marcellin (Ill)
Motus 2012,

  Le pouvoir de l’attention aux êtres  

Par Maryse Vuillermet

 

Dans cet album, la parole est aux arbres, plantés là et délaissés par les passants qui ne les voient pas, ne les sentent pas. Mais eux, les arbres, (ou les planches,  au début,  on ne sait pas encore que ce sont des arbres,  ce sont juste des planches) les regardent et s’intéressent aux passants. C’est une petite fille, qui, la première, s’est arrêtée, puis a joué avec eux. Elle leur a donné des noms, leur a mis des pancartes. A partir de là, les passants  les ont vus et s’y sont enfin intéressés et les arbres ont vécu intensément les rencontres et les saisons, «Désormais,  ils ne se demandaient plus pourquoi on les  avait plantés là. »

L’illustration de Marcellin,  poétique et drôle,  épouse les mystères de l’histoire qui dévoile peu à peu ses secrets. Cette parabole évoque la puissance de l’attention aux êtres, il suffit de les regarder de s’y intéresser pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. 

Mon père est américain

Mon père est américain
Fred Paronuzzi
Editions Thierry Magnier, 2012

 A la recherche du père

Par  Maryse Vuillermet

 

Léo, adolescent vivant près de Grenoble,  est en plein désespoir. Il  croyait qu’il était le fruit d’un amour de passage entre sa mère et un Américain. Elle n’avait jamais répondu à ses questions, il n’avait de lui qu’ une photographie. Or, il découvre qu’elle lui envoie de l’argent tous les mois et qu’elle est en relation  avec lui. Léo se sent plus que trahi. Il ne va plus au lycée, ses amis craignent le pire. Enfin, grâce à eux, il rentre chez lui et sa mère lui raconte tout. Elle a retrouvé son père par hasard…dans le couloir de la mort aux USA. Et elle a décidé de l’aider.

Après une difficile réflexion, Léon décide de donner une seconde chance à ce père.  Il lui écrit et …son père lui répond, lui explique toutes ses erreurs. S’en suit une correspondance très belle entre le père et le fils qui tentent de se connaître. Entre temps,  pour les amis de Léo aussi, la vie s’accélère,  Ben tombe amoureux d’Andréas, un garçon et est enfin lui-même et Léo accepte   l’affection d’Esther   qui se transforme en un sentiment plus fort.

Ce roman m’a plu : la recherche du père avec ses souffrances et ses joies, la  découverte de la vie très libre des jeunes des années 70, la vision de l’intérieur  de la vie dans les prisons américaines, de l’horreur de la peine de mort, le ton  juste, certains clins d’œil à la vie du lycée ( l’auteur est enseignant)  en font un ensemble assez riche pas du tout manichéen, et qui se lit très agréablement.

Le grand trou américain

Le grand trou américain
Michel Galvin
Rouergue, 2012

 Vertige et admiration

Par Maryse Vuillermet

Quel enfant  n’a pas rêvé des Américains, leurs fusées, leurs grandes voitures, leurs grandes maisons, leurs grands westerns,  leur grand tout… ?

Cet album est fondé sur cette admiration et ce rêve américain mais en même temps qu’il l’exalte, il le détruit. En effet, les Américains « qui inventent toujours des choses extraordinaires », (comme l’auteur) ont inventé   un grand trou et ils l’ont placé sur une immense place. Mais ce trou est dangereux. Il ne faut pas s’en approcher. Une femme  qui poursuit son chien y tombe  avec  lui et elle est multipliée avec lui.  Qu’à cela ne tienne, on invente une machine pour la/les ressortir et  on lui/leur construit une maison,  chacune avec une voiture américaine, et  une niche…

Y tombent ensuite successivement des boulettes de viande,  du coca et même un bandit. Là c’est plus embêtant s’il se trouve multiplié, on y a donc envoyé des agents secrets,  multipliés eux aussi…

Le dessin est en noir et blanc avec  des traces de couleurs, comme les vieux films colorisés, ou la télévision à ses débuts, souvenirs ou rêves ? Nous sommes donc plongés dans un univers loufoque de la toute puissance et de la démultiplication.  Le rêve américain avec tous ses mythes, agents secrets, bandits, maisons, machines,  usines, progrès…  est convoqué mais aussi le cauchemar américain de la démesure, de l’uniformité, de la course  en avant, de l’abondance  infinie et envahissante.

Imaginaire  délirant mais critique angoissante, magnifique travail de représentation d’un rêve qui,  poussé jusqu’au bout de sa logique,  vire au cauchemar.

J’ai pensé à vous tous les jours

J’ai pensé à vous tous les jours
Loupérigot
Gallimard Jeunesse  2002 pour le texte,
Folio junior,  Réédition 2012

 Un conte de fées assez noir

Par Maryse Vuillermet

 

Cédric abandonné par sa mère est,  depuis sa naissance, un garçon  plein de rage et de colère. Méchant, grossier,  révolté, sa vie, de foyers en familles d’accueil,   se résume en  une succession de conflits et de fugues.  Seul,  son éducateur, Bernard le comprend  parce qu’il est lui-même un enfant abandonné, il le soutient et  réussit à le retrouver à chaque fugue. Cette fois, il a une grande nouvelle à lui annoncer. Il a fait des recherches sur ses origines  puisque c’est désormais possible et  lui a retrouvé  un frère, Adrien.  Mais ce frère,  abandonné comme lui,  a été adopté par une famille très riche et très bourgeoise habitant le XVI° arrondissement. Une rencontre  entre les deux frères est organisée par Bernard et les parents  adoptifs et… c’est la catastrophe.

Mais peu à peu, les deux frères, loin des adultes et à leur manière,  vont s’apprivoiser, et la dernière fugue de Cédric se fera  en compagnie de son frère pour retrouver leur mère biologique.  Hélas,  tout ne se passera pas comme prévu,  à la fois plus noir  que tout ce qu’on peut imaginer et  plein d’espoir malgré tout!

Ce roman parle  de la douleur insupportable de l’abandon mais aussi des différences sociales dues au milieu  et à l’éducation,  qu’il faut  savoir dépasser pour se comprendre.

La vérité toute moche Journal d’un dégonflé, tome 5

Journal d’un dégonflé Tome 5
La vérité toute moche
Jeff  Kinney
Traduit (Etats-Unis) par Nathalie Zimmerman
Seuil 2012

 Aventures et mésaventures d’un préado  très américain

Par  Maryse Vuillermet

 

 Cette BD a connu un immense succès aux Etats-Unis.  Il existe même une communauté des fans www.journaldudegonfle.fr.  Le concept est  en effet original, un journal  de lycéen qui court sur tout le premier trimestre et qui  est rempli de dessins très drôles. Dans  le tome 5,   Greg, le narrateur,  est confronté à bien des difficultés, la plupart liées à la puberté et son caractère rêveur le conduit aussi à  de très nombreuses mésaventures. C’est donc une série de petites catastrophes ( à ses yeux) qui  se succèdent et parfois s’enchaînent,  se cumulent à très grande vitesse: se disputer  et être fâché avec son meilleur ami,  devoir  affronter seul la rentrée, porter un appareil dentaire,  rater la seule soirée à laquelle il a été invité,  vivre une semaine  sans ses parents sous la garde de grand-père, devoir faire le ménage parce que sa mère reprend des études. Les personnages de la grand-mère indigne et de la femme de ménage paresseuse mais très bonne rhétoricienne (elle  paraphrase à la perfection le style de Greg  dans ses petits mots laissés   à son intention pour lui demander de laver son linge par exemple mais ne le fait jamais) sont  fort drôles mais  le milieu est très wasp (bonne société blanche américaine). L’école avec sa soirée privée, les bags de midi, la femme de ménage du sud voleuse et menteuse, l’oncle aux multiples mariages, en font une  peinture  de la société américaine très marquée socialement et  d’un adolescent  très centré sur ses petits problèmes de riche.  L’humour grinçant et décalé  ne suffit pas !

Kabylie Twist

Kabylie Twist
Lilian Bathelot
Gulf Stream Editeur
Collection Courants noirs,  2012

 

Polyphonie, des voix jeunes dans l’horreur de la guerre

                                                                                                             par Maryse Vuillermet

 

 Différents narrateurs, jeunes, pleins d’espoir de part et d’autre de la Méditerranée s’expriment à tour de rôle.

 Eté 1960, Ricky Drums à Saint-Tropez rencontre le succès avec ses twiste endiablés et est sur le point de signer le contrat de rêve pour un disque. Son  amie Sylvie gère les affaires de son père mais veille aussi sur le contrat et les intérêts du groupe. Elle essaye aussi d’écrire mais s’arrête toujours aux débuts des romans. A Djijelli, jolie ville de la côte  algérienne, Najib, enfant trouvé,  resquille des places de cinéma  au Glacier, pour assouvir sa passion, il est surdoué,  a une mémoire vertigineuse et connait tous les films. Son amie Claveline aide sa mère au bureau de tabac et rêve de vivre un jour avec lui en France. A Oran, le jeune Lopez décroche son bac et un emploi d’inspecteur de police, on l’envoie  en poste à Djijelli.

La guerre d’Algérie vient frapper de plein fouet tous ces destins, va les faire dévier,  tanguer et parfois s’arrêter.

Ricky n’enregistrera jamais de disque il devient  Richard, soldat deuxième classe en bataillon disciplinaire, puis sergent d’une harka, une unité de supplétifs, les Algériens collaborateurs de l’armée française. Il n’arrive plus à écrire à Sylvie qui a pourtant traversé la mer et vit à Djijelli pour être près de lui. Malgré tout, il reste droit, au milieu des horreurs.

Sylvie a une relation  avec Lopez et réussit grâce à Claveline à enfin terminer un texte qui sera publié en feuilleton dans Elle.

Une bombe éclate au cinéma Le Glacier, Najib,  soupçonné, est torturé par l’armée française, écœuré et blessé il s’engage dans le FLN Il y rencontre son demi-frère qui lui révèle le secret de son origine et de son abandon.  Mais il comprend que tout français tué l’éloigne  de Claveline. Il s’enfuit alors du maquis  malgré les menaces de son demi-frère et s’engage au côté de l’armée française, il rencontre donc Ricky et Michel, un français pas très malin mais entièrement dévoué à Ricky.

 Ce roman court jusqu’à la fin de la guerre en 62, et montre qu’il n’y a pas de solutions, chacun de ces jeunes est piégé par cette guerre, la fait malgré lui et parfois, perd ses repères, devient haineux,  prend gout à l’horreur, aux massacres.  Il ne cache rien, les tortures, le sadisme, les viols, le  déshonneur de l’armée française qui a abandonné ses harkis.

La guerre et son cortège d’horreurs civiles aussi. Le terrorisme, et ceux qui profitent du terrorisme. Lopez découvre des meurtres crapuleux, des tueurs profitent de la guerre pour piller les fermes des riches colons. Ils sont couverts par la hiérarchie.

De nombreux coups de théâtre, une intrigue policière, une tragédie familiale redécouverte,  une leçon d’histoire en direct,  d’autres personnages très attachants, comme l’instituteur communiste Germain, le sergent blessé de la harka sauvé par un soldat Algérien, font de ce roman une fresque violente, mais  infiniment complexe et humaine de cette guerre sans nom qu’on connait encore très mal.

 Les annexes à la fin torpillent quelques idées reçues,  et montrent le vrai visage de cette colonisation atroce dont les violences ont duré plus de cent ans.

A faire lire à tous les jeunes d’aujourd’hui. 

 

Ma

Ma
Louis Atangana
Rouergue,
Collection Doado,  2012

Amitiés  et douleurs africaines  

  par Maryse Vuillermet

Les héros, Félix et Magali, sont deux jeunes africains. Félix rêve de partir en Europe, surtout depuis que Jonas est rentré d’exil avec une valise pleine de livres. Sa mère Ma essaye de l’en dissuader, elle n’a que lui,  et,  pour une raison inconnue, elle est rejetée par tout le village sauf par Jonas et considérée comme sorcière.  Magali est  une enfant trouvée, qui,  venue de très loin,  a atterri au village. Elle est mystérieuse et sauvage.

 Un  jour, Félix suit Magali dans la forêt interdite, découvre son domaine, une case et un  jardin et,  peu à peu,  l‘apprivoise. Elle lui confie son passé terrible ; la guerre a fait d’elle une enfant soldat.  Félix reste avec elle dans la forêt, sa mère Ma souffre et lui en veut. On apprend en fait que Ma, stérile et abandonnée par son mari  l’a enlevé dans une maternité, que lui aussi est donc un enfant trouvé.

Les deux jeunes aiment lire  dans les livres de Jonas. Jonas  a d’ailleurs fait venir un instituteur de la ville et des livres pour les enfants.

Toute l’histoire, très réaliste, qui nous montre l’irrépressible désir des jeunes Africains de quitter leur village, leur vie ennuyeuse et laborieuse est aussi imprégnée de magie, par exemple, Ma emmène Magali une nuit dans la forêt et la délivre de sa tension et de sa  haine. Jonas  et Ma ont des visions, dialoguent avec les morts.

 Ma et Jonas meurent tour à tour et Félix vit avec Magali, retenu par elle, il ne part pas, il enseigne à son tour aux enfants,  et il  écrit ses rêves dans son cahier.

C’est donc un roman de formation à l’africaine, qui montre qu’à travers les rages et les désirs d’adolescents, on devient  peu à peu adulte.

Anka

Anka
Guillaume Guéraud
Rouergue
Collection doadonoir, 2012

 Mariage blanc très noir

Par Maryse Vuillermet

  Tout est noir dans ce court roman, rien ne vient éclaircir la douleur, l’angoisse, la violence.  La police marseillaise vient trouver Marco, adolescent, pour lui  apprendre  sans ménagement que sa mère est morte. Premier choc, d’une grande violence,  mais sa mère rentre. Elle lui explique que son père,  dix ans auparavant,  a contracté un mariage blanc avec une jeune roumaine pour toucher la commission. Il doit s’agir de cette jeune femme. Marco, choqué,  veut comprendre,  il enquête, cherche des traces de cette jeune femme, et il apprend la veulerie de son père, la malhonnêteté de ses amis,  la cruauté du  logeur, de son employeuse,  le machisme des petits voyous qui couchaient avec elle pour cinq euros, tous ont laissé mourir cette  jeune femme de tuberculose  sur un banc en pleine ville, sans faire un geste.

Marco, ivre de douleur, devient à son tour d’une cruauté  totale, il ne peut  ni accepter, ni rester sans rien faire.

Ce tableau de la société,  est assez désespérant, et malheureusement, sûrement assez vrai. Rien ne résiste, tout est  sali.  La famille est même au cœur de la pourriture,  le mariage est utilisé pour faire de l’argent par le père,  la sœur amène des voyous à la maison qu’elle protège, la mère laisse faire.  Suffocant !  

Déclaration d’anniversaire

Déclaration d’anniversaire
Eléonore Cannone
Océans ados 2012

 Belle leçon de lutte contre les préjugés

 Par Maryse Vuillermet

 Aurélien,  dix-sept ans, Juliette, sa mère  Bénédicte, son autre mère,  Teddy, le frère de Bénédicte, Cindy,  l’amie de Teddy et  Milfred le chien s’expriment tour à tour. C’est un jour spécial, c’est l’anniversaire d’Aurélien,  Ses mères ont invité Teddy, et sa petite amie qu’elles ne connaissent pas. Aurélien est inquiet parce qu’il a quelque chose à annoncer !

Au début, on pense que ce roman va nous parler de l’homosexualité féminine et de l’adoption ou l’éducation des enfants par des couples homosexuels. En fait,  pas du tout ou pas exclusivement. On s’aperçoit que chacun a des préjugés, des idées préconçues sur les autres,  par exemple que les enfants élevés par des couples homosexuels sont traumatisés, Or, Aurélien élevé par deux femmes  se dit  très heureux.  Teddy n’a jamais eu que des petites amies belles et stupides, or, la petite amie de Teddy  est jolie et caissière,  les caissières jolies ne lisent pas, or, elle lit énormément, l’annonce d’Aurélien ne concerne pas la sexualité  ou la drogue, mais son avenir, et,… il veut faire une école de commerce, ses mères, artistes et bobos  trouvent ça horrible…

 Ce petit roman est construit ainsi sur toute une série de préjugés qui vont tous être battus en brèche grâce au dialogue et à l’écoute, basés sur  l’amour et la confiance. La notion de famille est également interrogée.  Une famille, c’est un groupe de personnes qui s’aiment,  pas forcément mariées, ni  mères et pères biologiques. Aurélien a donc une belle famille mais les parents de Bénédicte et Teddy ont refusé d’accepter la vie de leur fille et ne la voient plus « La famille n’est pas toujours fondée sur les liens du sang. C’est parfois le cas. Pas toujours. Elle est surtout fondée sur les liens du cœur. » (p99)

Au passage, un autre préjugé est détruit, et il nous concerne, en effet,  un clin d’œil  très appuyé est fait à la littérature jeunesse p 47 : « La littérature jeunesse est souvent sous-estimée, m’a-t-elle expliqué. Il n’y a pas de grands auteurs de littérature générale et de petits auteurs de littérature jeunesse. Il y a des grands et des petits dans les deux. On croit toujours que les auteurs font leurs premières armes en littérature jeunesse et qu’une fois qu’ils sont grands, et qu’ils ont fait leurs gammes de mots, ils peuvent enfin se lancer dans la  vraie littérature, rien n’est plus faux ; Et là-dessus, elle m’a sorti des petites merveilles de son rayon jeunesse.  Mon univers venait encore de s’ agrandir. Depuis, je lis de tout. »

Comme nous !

Un bon roman donc court mais plein de sagesse.

Brise glace

 Brise glace
Jean-Philippe Blondel
Actes Sud Junior, 2011

 Le poids si lourd des secrets

     Par Maryse Vuillermet

 Aurélien, jeune lycéen de dix-sept ans, cherche par tous les moyens à passer inaperçu.  Surtout que personne ne le remarque, ne lui adresse la parole, c’est tout ce qu’il demande. Il broie du noir,  n’imagine pas son avenir, ni son bonheur.

Pourtant, Thibaud, un garçon de sa classe,  lui parle, l’invite à une fête, à une soirée sympa, essaye par tous les moyens de le  sortir de  sa réserve, de sa déprime.

 Bien-sûr, Aurélien aimerait vivre, sortir, avoir des amis, mais des obsessions  le tourmentent et lui font préférer la solitude.  Qu’a-t-il vécu ? Qu’a-t-il fait de si horrible ? Quel est ce secret qui lui bloque la gorge quand il essaye de  le dire ?

 Alors, peut-être pourra-t-il le slamer ?  C’est ce qu’espère Thibaud en l’initiant aux soirées slam, une poésie orale qui s’improvise et se dit en public.

Beau dialogue d’adolescents tourmentés, plongée intéressante dans le petit monde des slameurs. Et une série de péripéties bien menées entre amour  et amitié naissants, trahisons supposées, révélations…

 Et quel que soit le moyen d’expression, SMS,  texte écrit  et passé  dans l’angoisse à l‘ami, slam crié en public, les secrets,  une fois dits,  pèsent moins lourds et  perdent  leur pouvoir mortifère.