The Young World

The Young World
Chris Weitz
édition du masque (MsK), 2014

Place aux jeunes ?

Par Anne-Marie Mercier

The Young WorldLes éditions du masque ont le talent de trouver des textes qui reprennent les thématiques à la mode dans le roman pour adolescents tout en en faisant autre chose. Ici on est dans un monde apocalyptique, un New York funèbre ; tous les adultes et les jeunes enfants sont morts à la suite d’une épidémie, les adolescents survivants se sont organisés en bandes et vivent dans une guerre perpétuelle.

On retrouve les thématiques de Sa Majesté des mouches, la sauvagerie qui revient dès que le cadre social disparaît, la question du leader. Elles sont complétées par d’autres réflexions, plus politiques et assez schématiques, bien-pensantes aussi : la catastrophe a été produite par des recherches à visée guerrières et des savants imprudents, les héros viennent de la bande de Washington square, les plus méchants sont ceux des quartiers résidentiels, ceux de Harlem sont très organisés et assez sympathiques, tout en nourrissant un désir de vengeance et des ambitions de conquête, les filles ont un statut problématique, selon le lieu où elles se trouvent (il ne fait pas bon être d’un beau quartiers : les garçons y sont plus sexistes et féroces qu’ailleurs). Dans ce monde les faibles ne vivent pas vieux. Autre constat : quand le monde s’écroule, il se reconstruit non pas meilleur comme le voudrait l’un des héros mais en reprenant les pires défauts du précédent : le fort exploite le faible, chacun pour soi.

Les narrateurs, un garçon et une fille, prennent la parole à tour de rôle pour raconter chronologiquement les événements. Chacun son style, celui de la fille est haché, ponctué de chevilles et de mots fourre-tout, celui du garçon est plus organisé. Il y a entre eux beaucoup de non dits et de malentendus, mais l’amour triomphera évidemment de tout.

L’intérêt du roman, en dehors de son rythme et de ses ficelles efficaces, tient principalement à son décor, chaque épisode se situant dans une zone différente : Washington square, Central Park retourné à la sauvagerie d’une jungle, la bibliothèque, la rivière… La fin, qui évoque celle de Sa Majesté des mouches, est un peu elliptique et rapide, mais elle évite les explications qui clôturent souvent les romans qui comportent une énigme.

Une question demeure : que signifie la condamnation de la science (encore un savant fou) que l’on trouve dans tant de dystopies adolescentes (lire à ce sujet le bel article de Laurent Bazin paru dans Modernités, n°38, février 2015), combiné aussi par un épisode sinistre dans la bibliothèque?

 

Ramulf

Ramulf
Thomas Lavachery
L’école des loisirs (medium), 2015

Rois fainéants, héros entreprenants

Par Anne-Marie Mercier

Après sRamulfa série fantastico-nordique autour du personnage de Bjorn, qui l’a occupé pendant six beaux volumes, Thomas Lavachery propose un roman en un seul bloc, mais si dense et si riche qu’il en vaut bien trois à lui tout seul. Son personnage est à nouveau un jeune garçon fragile qui parvient à s’affirmer dans une société rude dominée par les épreuves et la violence. Mais ici, on se situe dans une société proche de la civilisation mérovingienne, sous Lothaire VI précisément (donc quelques générations après Charlemagne…). Moines, érudits, soldats, paysans, artisans et sorciers se partagent le terrain, tantôt sages, tantôt fous, féroces ou doux, mais chacun fait une apparition intéressante et vivante ; les personnages « secondaires » font une grande partie du charme du livre, comme d’ailleurs les apparitions d’animaux (notamment le fil d’intrigue conduit par un chien extraordinaire).

Pris pour un demeuré, frère d’un érudit, Ramulf à cause d’une bévue doit s’enfuir et c’est ainsi qu’il vit des aventures et accède à une gloire inattendue. Le roman suit un rythme extrêmement varié, tantôt en quasi pause pendant que le personnage se ressource et médite dans les bois, tantôt en accéléré, lorsqu’il devient un peu malgré lui homme de guerre et revient prendre sa revanche. C’est une belle rêverie romanesque dans laquelle tout est possible (même l’amour, mais non l’évitement de la mort d’êtres aimés) à condition de le vouloir assez fort.

L’Ogre au pull vert moutarde

L’Ogre au pull vert moutarde
Marion Brunet
Sarbacane (Pépix), 2014

Conte du « foyer »

Par Anne-Marie Mercier

Dans l’instituLOgre au pull vert moutardetion où se trouve le dortoir des jeunes héros, on ne rit pas tous les jours, alors quand il s’agit de faire une farce à un nouveau, comme ce veilleur de nuit tout juste arrivé, il faut en profiter. Oui, mais imaginez que celui-ci soit « pire » que ceux qu’il doit garder, « lie de la société », « graines de délinquance », mal-aimés ?

C’est ainsi que le narrateur, Abdou, présente ses camarades, mêlant ce qu’il sait d’eux avec les propos méprisants du directeur de l’institution. Les héros de l’histoire sont des enfants retirés à leurs parents pour diverses raisons, tous malheureux et perdus, même ceux qui font semblant du contraire, durs entre eux. Mais ce tableau ne s’arrête pas à la tristesse et à la dénonciation. Abdou livre dans quelques chapitres des conseils de survie pour affronter les éducateurs, psychologues, etc. et arriver à mettre un peu de joie dans son existence. Enfin l’histoire de l’ogre, dont le lecteur demande pendant un temps où elle va le mener, est délirante à souhait, comme une explosion d’énergie positive.

Un joli « Pépix« : humour aventures, irrévérence », le contrat est rempli !

Les autodafeurs, tome 2 et 3

Les autodafeurs,  Tome 2
Ma sœur est une artiste de guerre, Tome 2
Rouergue 2014,
Nous sommes tous des propagateurs, Tome 3
Martine Carteron
Rouergue 2015,

 Duel à mort pour les livres

Par Maryse Vuillermet

Cette trilogieautodafeurs2  pourrait paraître classique, et ressembler à A comme association de Erick Lhomme ou à Typos de Scagnoli, elle en a les ingrédients :

– une lutte à mort entre deux forces, d’un côté les autodafeurs qui, depuis la nuit des temps, ont voulu détruire les livres. Ils étaient déjà à l’origine de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, ils étaient encore là lors des autodafés des nazis à Berlin. En face, la Confrérie, secrète, puissante et organisée, qui a pour mission de sauver les livres.

– Dans la confrérie, une famille, les Mars dont les grands-parents, et le père ont été tués dans le tome 1, la mère, Auguste, le grand frère, un ado, comme tous les ados,  plein de contradictions, de doutes et de pulsions et Césarine, la petite sœur, autiste Asperger, aux réactions étonnantes.

autodafeurs3 – des aventures, des bagarres, des souterrains, des laboratoires secrets…des évasions, du suspens.

Mais elle est originale car :

– elle pose des questions fondamentales : à quoi servent les livres, pourquoi faut-il risquer sa vie pour les sauver ? La petite Césarine, adepte des listes, et d’une logique redoutable, après avoir bien réfléchi, trouve que les livres rendent heureux.  Autre question que se pose Césarine qui a du mal à ressentir les émotions : qu’est-ce que l’amour ?

– cette série est également un mélange détonant qui fait constamment rebondir l’action, une intrigue guerrière,  sur la base d’un complot et d’une lutte à mort, une intrigue politico-philosophique, la survie des livres et de la culture, et une intrigue scientifique. En effet, les autodafeurs ont mis au point une bactérie tueuse de livres, un procédé chimique qui les réduit en cendres, mieux qu’un incendie, la Confrérie doit donc aussi utiliser la science, les nouvelles technologies…

– les variations de point de vue, c’est tantôt Auguste qui s’exprime, son langage ado est drôle, le tandem qu’il forme avec son ami geek Nene est désopilant et tantôt Césarine, ce personnage est une trouvaille, un enchantement, ses réactions sont tellement étonnantes et sûrement vraies, elle a une intelligence supérieure et une logique infaillible, elle sait se battre et a comme livre de chevet l’Art de la guerre,  du maître chinois Sun Tzu…dont elle connait par cœur les préceptes, mais c’est une petite fille, donc, personne ne l’écoute !

Cependant, j’émets deux réserves, même si on change de lieu au tome 3, l’intérêt a tendance à s’essouffler un peu.  De plus, on a du mal parfois à justifier la violence de ces enfants transformés en tueurs, à coups de poing, de stylos, de revolver, ils tuent allégrement leurs ennemis, car ils sont entrainés pour ça ! Auguste a beau en faire une dépression, il recommencera, on atteint là la limite du genre !

 

Les Histoires d’Amadou: vol.1, L’Opinel

Les Histoires d’Amadou: vol.1, L’Opinel
Alexis Peyri, Suzi Pilet
La Joie de lire, 2013

Indémodable Opinel

 Par Anne-Marie Mercier

Paru aux éamadou_opinel_web_carre_200ditions du Cerf-volant en 1951, cet petit bijou a reparu à La Joie de lire en 2013, sans modification en dehors de la couverture, suivi d’autres volumes des Histoires d’Amadou Cela donne, comme le dit la préface, un texte un peu décalé et peu « politiquement correct » ( rien de bien grave…), mais charmant.

Les photos en beau noir et blanc de Suzy Pilet étaient à cette époque àopinel2 l’avant garde, présentant un personnage de poupée de toile dans des décors réels. L’histoire est rêveuse et fantaisiste, montrant Amadou d’abord comme un petit garçon ordinaire mais un peu fantasque et obstiné, puis suivant son périple, suspendu à des ballons gonflés à l’hélium et traversant la France jusqu’à la mer. La langue est soignée, un peu désuète (ah, l’imparfait du subjonctif !). Un régal.

#Bleue

#Bleue
Florence Hinckel

Syros, 2015

Un bonheur insoutenable

Par Christine Moulin

CVT_Bleue_7309La bande rouge qui entoure le livre pose directement la question clé du roman: « Jusqu’où iriez-vous pour ne plus jamais souffrir? ». #Bleue, en effet, dépeint une société où l’on permet à chacun de ne plus avoir mal grâce à l’opération d' »oblitération », mise en œuvre par la CEDE, la Cellule d’Eradication de la Douleur Emotionnelle, qui laisse sur les poignets de ceux qui en ont bénéficié un point bleu brillant. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes (plusieurs allusions sont d’ailleurs faites à Leibniz et Voltaire) si cette possibilité ne devenait une obligation, notamment pour les mineurs, et si, malgré toutes les promesses des partisans de cette intervention, on ne perdait pas, en même temps que la capacité de souffrir, celle d’aimer, de compatir, de vivre, en fait. Pour être pleinement humains, ne nous faut-il pas accepter de garder en nous-mêmes tout ce qui nous rend fragiles? Cela dit, l’auteure a l’habileté et l’honnêteté de ne pas délivrer de messages moralisateurs: elle montre bien qu’elle comprend ceux qui font le choix de cesser de souffrir, quand la souffrance est intolérable mais, parallèlement, elle dresse de magnifiques portraits de personnes debout, notamment, une grand-mère, blessée mais superbe.

Ces interrogations sont portées par une belle histoire d’amour, celle entre Silas, le héros, et Astrid. Chacun parle à son tour, ce qui permet des effets de point de vue bien venus, au service du suspens, entretenu d’un bout à l’autre, et du propos.

Mais tout cela ne serait rien sans la description fort réussie de la société à peine futuriste dans laquelle l’histoire se déroule. C’est ce qui rend le roman haletant et troublant. Presque rien ne manque pour qu’on reconnaisse, à peine soulignées, les tendances inquiétantes de notre monde: c’est la crise, si bien qu’on sacrifie tout à son emploi, les vacances, les rêves, l’esprit critique, mais aussi sa personnalité (avoir été oblitéré est un atout pour être embauché); le bien-être béat dans lequel flottent les oblitérés permet de maintenir une paix sociale factice; il est très mal considéré de ne pas se connecter au Réseau qui enferme les connectés dans une dépendance permanente et malsaine, une fausse convivialité, insidieusement contraignante (d’où l’importance du hashtag dans le titre); les médias jouent leur rôle en noyant les informations dérangeantes dans un flot d’informations inutiles, maintenant ainsi un faux air de démocratie. Même les détails sont soignés: il devient plus intéressant de regarder les pubs que les films car elles sont mieux réalisées!

La fin pourrait paraître un peu trop « rose », « happy end »; peut-être est-ce simplement parce qu’elle survient un peu trop rapidement. Mais elle a le mérite de délivrer un message d’espoir, qui, lui, n’est pas factice, malgré tout,: « il faut rester vigilants pour ne pas basculer […] dans l’inhumanité ».

La page du site de l’auteur consacrée à Bleue.

Avant le nuage

Avant le nuage
Olivier Ka, Yan Thomas
Grasset Jeunesse, 2014

Par Anne-Marie Mercier

Avant le nuagePour les enfants qui souhaitent que leurs parents arrêtent de fumer, voilà la solution : le voyage dans le temps. En effet, le mieux serait de n’avoir jamais commencé. On voit que la leçon est en fait destiné aux parents qui souhaitent que leur enfant ne fume pas…

Cette nouvelle édition d’un livre paru en 2002 date un peu, tant dans les relations au sein de la famille que dans l’univers peu technologique dans lequel on tombe, celui de la jeunesse du père de famille, propulsé au lieu et au jour où il a fumé sa première cigarette. Le propos est un peu noyé par toutes sortes de péripéties, poursuites, menaces, panne de transporteur dans le temps, etc., mais le récit sera de ce fait très prenant pour un jeune lecteur.

Quant à la leçon, l’irréalité du moyen dit bien ce que les auteurs en pensent et cet humour au second degré est plaisant dans une époque où tant de livres prétendent donner des leçons avec beaucoup de sérieux.

 

Jonah, t.3 : la ballade d’Adam et Véra

Jonah, t.3 : la ballade d’Adam et Véra
Taï-Marc Le Thanh
Didier jeunesse, 2014

Sur les routes

Par Anne-Marie Mercier

Dans ce trJonah, t.3oisième volume, le rythme reste trépidant et le monde s’élargit : Adam et Véra s’enfuient, les autres orphelins les suivent en bus avec le personnel de l’institut et sèment le désordre partout où ils passent, Jonah et Alicia arrivent aux portes de la jungle, lieu ou celui-ci espère trouver les réponses à ses questions sur ses origines et les pouvoirs qu’il détient.

L’inventivité de Taï-Marc Le Thanh semble ne pas avoir de limites : ses héros étranges font d’étranges rencontres, certains changent de corps (on trouve même un ours blanc irascible habité par deux personnes à la fois), certains sont habités comme Jonah par de petits anges gardiens qui lui parlent de temps en temps – et se parlent surtout en échanges savoureux. Le ton du narrateur reste aussi efficace, entre empathie et distance, humour et drame. Il faut bien tout cela pour survivre dans l’univers complexe et souvent violent de cette trilogie provisoire qui va se poursuivre dans un ou plusieurs volumes encore pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.

Le Voyage dans le temps

Le Voyage dans le temps
Geronimo Stilton, Isabella Salmorago et Alessandra Rossi ?
Traduit (italien) par ?
Albin Michel Jeunesse, 2015

Par Anne-Marie Mercier

Le Voyage dans le tempsSoixante douze épisodes, cinq « voyages dans le temps », dix titres divers peuplés de sirènes et d’elfes… il était temps que nous nous intéressions à Geronimo Stilton, pseudo qui cache toute une équipe éditoriale (l’idée/ le texte? est de Elisabetta Dami). Ici, le voyage dans le temps permet de sauver un bébé tricératops, de rencontrer Hélène de Troie, Attila, Charlemagne et Christophe Colomb, tout cela se mélangeant hardiment avec une fantaisie débridée et beaucoup d’allusions à la mozarella.

La part éducative existe : le récit est entremêlé de pages didactiques sur la guerre de Troie, les Huns, etc. La fin de l’ouvrage propose des interviews imaginaires et donne des éléments (certes sommaires) pour que les lecteurs réalisent leur propre film; il y a des jeux, des autocollants à détacher… C’est comme une pizza (ou alors une ratatouille) : on mélange tout et ça fait quelque chose de tout à fait mangeable, assez savoureux par endroits, mais aussi avec des zones de croûte un peu arides et des points un peu trop épicés ou trop fades… Le recours systématique à la couleur et à une typographie différente, en gros caractères pour mettre des mots du récit en valeur, donne une allure particulière à la lecture. On peut penser que cela a un rôle incitatif pour les lecteurs qui ont du mal avec la lecture – et c’est bien évidemment à eux qu’il faut proposer ce genre d’ouvrage qui les occupera au moins sur la plage, et peut-être les fera rire ou rêver, les bercera de fantaisie, et leur donnera envie de gober toute la série. Mais peut-on passer de Geronimo Stilton à une lecture plus classique aisément, ce n’est pas sûr.

 

Intemporia Le Sceau de la reine

Intemporia Le Sceau de la reine
Claire-Lise Marguier
Rouergue 2014

Une victoire au gout d’amertume

Par Michel Driol

liv-6046-intemporia-t-1Dans la paisible communauté de la plaine, Yoran se marie avec Loda. Mais soudain un mal étrange frappe les habitants, que rien ne peut sauver. Même Loda est atteinte. Les anciens révèlent alors le secret : un bouclier protège la communauté contre la puissante et maléfique reine  Yéléna. Yoran décide de la rencontrer pour sauver Loda. En chemin, il fait la connaissance de Tadeck, chef des insoumis, qui va faire son éducation (épée, cheval). On traverse alors le royaume jusqu’au palais de la reine, qui propose à Yoran un pacte : sauver Loda contre l’Aïguaviata, caché sous le bouclier. Choix cornélien pour Yoran qui choisira de sauver sa communauté, de permettre à sa femme de vivre au détriment du reste du royaume, car ce produit va permettre à la reine d’accroitre ses pouvoirs magiques.

Voici un roman d’heroic-fantaisie de plus de 500 pages dont le récit épique progresse en suivant la quête du héros et son initiation. Au-delà de son monde clos et protecteur, il découvre un « gaste » royaume désolé, soumis à une reine cruelle, mais séduisante et manipulatrice. Le récit décrit avec précision les villes, leurs basfonds, au milieu d’une nature menaçante et souvent hostile (marécages, pierres tranchantes des chemins…), en un espace et un temps indéfinis. Deux personnages s’y rencontrent, construits en opposition : Tadeck, pur parmi les purs,  ami indéfectible doté de nombreuses qualités humaines, guide qui entend permettre à chacun d’exercer son libre-arbitre, et Yolan, qui, en l’espace d’un mois, découvre le mal, commet plusieurs meurtres et doit assumer, tant bien que mal, cette culpabilité. C’est là sans doute l’un des intérêts de ce roman, qui se concentre sur son héros, le montre hésitant, effectuant des choix que d’autres contestent, posant ainsi la question des valeurs qui animent les personnages.

Que fera Yoran dans le tome 2 ? Va-t-il rejoindre le groupe des insurgés ? Qui sera le roi légitime qu’on cherche encore… A suivre…