Gouniche

Gouniche
Delphine Durand
Rouergue, 2016

Gouniche et ses amis

Par Anne-Marie Mercier

Après Les Mous, voici le retour de Gouniche, apparu dans Ma maison en 2000. Gouniche n’est pas un mou, mais il leur ressemble avec son allure de patate et ses petites habitudes. C’est un genre de Gibi (voir le monde des Shadoks de Jacques Rouxel), gentil comme eux, préoccupé de choses simples comme : que faire quand on s’ennuie ? comment emmener en vélo un ami qui n’en fait pas ? comment savoir si son chat est un chien ou l’inverse ? comment communiquer avec une fleur qui vient d’une autre planète ?

Ses amis, la fleur, le caillou, le chien, le poisson rouge, font avec lui toutes sortes de sports et de jeux : ils jouent au Mounoploli, font des acrobaties, regardent ensemble leur feuilleton préféré…

En images séquentielles, images pleine page ou vignettes, fiches techniques, photo-montages… avec un sens de lecture qui varie, chaque situation est absurde et quotidienne à la fois, les images sont loufoques à l’avenant, l’art du documentaire bien mis à l’envers : on aime Gouniche !

La Grande Galerie des dinosaures et autres animaux préhistoriques

La Grande Galerie des dinosaures et autres animaux préhistoriques
Rob Colson, Elisabeth Gray, Steve Kirk
Casterman, 2015

 Le dinosaure positif 

Par Anne-Marie Mercier

La Grande Galerie des dinosaures et autres animaux préhistoriquesAprès les aventures de T-Végi, voici des informations moins citoyennes mais plus solides. Ce n’est pas parce que les animaux préhistoriques n’ont pas été photographiés qu’ils ne doivent pas avoir droit à leurs documentaires (d’ailleurs de nombreux éditeurs n’ont pas reculé devant cette tâche).

Ici, le parti-pris scientifique est intéressant car il met en avant ce qu’on sait : ces animaux sont représentés tout d’abord et principalement par leur squelette, présenté avec une échelle humaine. Leur allure générale, leurs couleurs, mode de déplacement, etc., toutes choses qui ne sont que supposées, apparaissent en petites vignettes ou en doubles pages illustratrices du propos, tandis que le texte, bref, est composé de petits paragraphes détaillant tel ou tel aspect. Certains sont présentés sous le nom de leur classe, comme les plésiosauriens, etc.

Une chronologie, un glossaire, un index complètent l’ensemble, belle éducation à la science et à la diversité du vivant – sans parler de la poésie des noms (ah, le galimimus, le smilodon, l’archéoptéryx…). Quelqu’un peut-il retrouver le poème sur l’archéoptéryx (qui n’est plus l’ancêtre des oiseaux… tout change…) ?

J’atteste contre la barbarie

J’atteste contre la barbarie
Abdellatif Laâbi, Zaü, Alain Serres (dossier sur le terrorisme)
Rue du monde, 2015

J’atteste qu’il n’y a d’Être humain que celui dont le Cœur tremble d’amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux
que pour lui même
Liberté
Paix
Dignité

Par Anne-Marie Mercier

jatteste contre la barbarieAprès les attentats de 2015, ceux de janvier qui ont visé la rédaction du journal Charlie-Hebdo, ceux de novembre dirigés contre le Bataclan, le stade de France, des terrasses de cafés parisiens, des passants… Alain Serres a publié dans la maison d’éditions qu’il dirige, le poème d’Abdellatif Laâbi complété par un dossier expliquant aux enfants les évènements, leur contexte, comment et pourquoi réagir à ces actes. Le massacre de Nice le 14 juillet 2016, l’assassinat d’un prêtre commis dans une église un peu plus tard maintiennent ce livre dans une actualité brûlante. Les enseignants et parents qui souhaitent trouver un support pour parler de ces questions trouveront ici un ouvrage à la fois beau, bon et vrai : utile.

Abdellatif Laâbi, poète né au Maroc, emprisonné dans son pays pour avoir parlé trop librement, prix Goncourt de la poésie en 2009, dit en quelques lignes, écrites le 10 janvier 2015, avec des mots simples, ce que c’est qu’être un homme revendiquant son humanité. C’est un appel à la paix, au dialogue, à l’effort pour être à la hauteur de cette déclaration. Zaü a rendu visibles et compréhensibles à travers de beaux symboles ces idées qui pourraient sembler très générales et lointaines.

Le dossier d’Alain Serres est concis et complet : rappel des événements et des réactions qu’ils ont suscitées, du contexte géopolitique (avec une carte), analyses : la religion est un prétexte qui cache d’autres mobiles, conseils ; on peut être en désaccord avec la façon de vivre ou de penser des autres, mais c’est avec des mots – ou des dessins – qu’on doit l’exprimer ; les extrémistes qui se réclament de la religion musulmane remettent en cause le statut de la femme, les libertés, la laïcité et ne sont pas tous les musulmans… le terrorisme ne vise pas que la France : l’Algérie, le Liban, L’Egypte, le Nigeria, l’Irak, la Syrie… sont aussi des cibles, et plus encore.

Fidèle aux idées de Rue de monde, Alain Serres lance un appel à la jeunesse, source d’espoir : les nouvelles générations sauront développer un monde où il fera bon vivre, ensemble.

Ecouter l’émission de France-culture : Abdellatif Laâbi : La poésie en réponse à la barbarie (janvier 2016)

 

L’Art au bout des doigts

L’Art au bout des doigts
Annick de Giry
Seuil jeunesse, 2016

Par Anne-Marie Mercier

L'Art au bout des doigtsAiguiser le égard en dévoilant peu à peu des détails de tableaux de Boticelli, La Tour, Turner, Jan Steen, Baugin… Tableau d’histoire, scène de genre, nature morte, marine, la variété de la peinture classique est bien là, et les tableaux sont des chefs d’œuvre célèbres, il s’agit là de construire le début d’une culture artistique.

Le parti-pris est intéressant mais laisse perplexe. Il s’agit de rendre le jeune lecteur actif. On lui suggère donc d’appuyer ici, de tracer une forme là, de compter, souffler, etc. Comme si ces gestes avaient un effet sur l’image de la page suivante et étaient nécessaires pour la faire apparaître. Ces procédés utilisés par Hervé Tullet de manière originale et ludique inventant un livre « interactif » ont été repris par plusieurs auteurs illustrateurs (voir les ouvrages de Françoize Boucher recensés dernièrement sur lietje). L’aspect de farce adressée aux jeunes enfants est-il encore présent ici? Ne s’agit-il pas d’une ruse, sinon un mensonge pour donner au livre un pouvoir qu’il n’a pas intrinsèquement?

Le Tibet

Le Tibet
Peter Sís
Grasset jeunesse, 1998, 2003

Les horizons lointains en boite (ou album) rouge

Par Anne-Marie Mercier

letibetOn a vu hier un album rafraichissant mais moins abouti que celui-ci, plus ancien : Le Tibet est à la hauteur des chefs-d’œuvre que sont les Sept clefs d’or de Prague et Le Messager des étoiles : Galileo Galilei. C’est à la fois un album superbe, graphiquement, et un récit profond qui mêle autobiographie, rêve, et Histoire contemporaine. On y retrouve des thèmes présents dans Tintin au Tibet : l’errance, la quête, la découverte de la civilisation tibétaine, la rencontre d’un Yéti sauveur, la poésie et l’horreur des montagnes. On y lit aussi une aventure proche de celle des Derniers géants de François Place, celle d’un homme parti avec les certitudes de la modernité et de la technique qui en revient transformé, hanté par l’idée d’un paradis perdu qu’il n’a pas pu sauver, lui-même écho du roman de James Hilton et surtout du merveilleux film de Capra, Lost Horizons.

Mais l’album ne se résume pas à l’aventure du personnage voyageur : il est tissé de fragments : les souvenirs du narrateur, qui, à un moment dramatique de son enfance, a entendu son père lui raconter des histoires, comme des contes qu’il aurait inventés sont entremêlés avec le journal du père. Trouvé dans la boite rouge, livré par bribes, le journal raconte comment le pére est parti filmer la construction d’une route devant relier le Tibet à la Chine, s’est perdu et a mis des semaines avant d’arriver à Lhassa. Pendant son errance il a rencontré, au lieu des brigands arriérés et sauvages qu’on lui avait décrits, un peuple hautement civilisé, rieur, doux et hospitalier, et des légendes recueillies au fil des étapes…

L’album est un labyrinthe où, comme le narrateur, on se perd délicieusement, cherchant des signes qui permettront de retisser un fil : les mandalas, les couleurs symboliques (rouge, bleu, vert, blanc…), sont autant de dédales proches de ceux de la Prague des Sept clefs d’or. La clef rouillée qui ouvre la boite rouge est le passe pour un espace-temps et un hors monde infinis. Chaque page est un lieu à explorer, méditer, et une interrogation sur la frontière entre passé et présent, vérité et fiction, savoirs positifs et magie.

 

Le Livre qui dit enfin tout sur les filles et les garçons

Le Livre qui te dit enfin tout sur les filles et les garçons
Françoize Boucher
Nathan, 2014

Tout, vous saurez tout… ou rien de plus ?

Par Anne-Marie Mercier

Le Livre qui dit enfin tout sur les filles et les garçonsCe livre ne dit pas tout (d’ailleurs la plaisanterie est vite découverte), mais il dit ce qu’il juge essentiel très habilement, sous forme de jeux, de tests souvent absurdes, et en dessins vite croqués et stéréotypés à souhait, ce qui permet de souligner la courte-vue de ceux qui penseraient encore que filles et garçons ne sont pas égaux.

Ils sont affirmés comme différents, certes, mais on ne nous dit jamais à quoi tient cette différence sinon à l’évolution du corps et aux idées reçues. Les variations possibles ne sont pas niées, au contraire, mais elles ne sont pas non plus mises au premier plan.

Tout cela pour ça ? On pourrait objecter que ces idées sont aujourd’hui elles-mêmes bien « reçues » ; mais la qualité du livre tient à sa drôlerie, à son jeu sur l’interactivité (un peu à la manière des albums d’Hervé Tullet) et à sa manière de dire de façon annexe mais juste qu’il n’en a pas toujours été ainsi, que la situation est loin d’être parfaite chez nous et qu’elle reste inextricable dans bien des pays.

Un Eté crème glacée

Un Eté crème glacée
Peter Sís
Grasset jeunesse, 2015

« We all scream for ice cream » (J.Jarmush)

Par Anne-Marie Mercier

Uneté crème glacéeUn Eté crème glacée est un album tout frais, aux couleurs acidulées, composé autour d’une une lettre envoyée par un petit garçon à son grand-père. Il raconte ses vacances à la plage avec sa famille. Se voulant rassurant, il l’assure qu’il n’oublie pas de faire marcher son cerveau, travaille, revoit les opérations, explore, lit…

Chaque double page est une superposition cocasse de situations de jeux et de loisirs balnéaires et de questions d’apprentissages dans lesquelles des formes de cornet, de coupes et de pots de glace reviennent comme une obsession. Et le lecteur apprend, lui aussi, par la même occasion : l’histoire de l’invention des glaces, en Chine, il y a 2000 ans, sa transmission le long de la route de la soie jusqu’en Italie puis en France avec Catherine de Médicis, en Amérique avec Jefferson, Madison… L’invention du cornet par une belle coïncidence, puis du bâtonnet. Que de progrès accomplis par une humanité qui ne rêve pas ici de violence et de conquêtes !

notice des éditions Grasset :

Peter Sís, peintre, illustrateur, écrivain et cinéaste, a grandi à Prague où il a suivi les cours de l’Académie des Arts Appliqués. Après des études au Royal College of Art à Londres, il s’est installé aux États-Unis. De renommée internationale, il vit dans l’état de New York avec sa femme et leurs deux enfants. Ses albums ont reçu de nombreux prix, comme le prestigieux Prix Andersen récompensant l’ensemble de son ½uvre lors de la Foire de Bologne 2012, le Prix Sorcières pour Madlenka, la mention spéciale du Salon de Montreuil pour Les trois Clés d’or de Prague, le Grand Prix de la Foire de Bologne (catégorie non-fiction) pour L’Arbre de la vie, Charles Darwin, et Le Mur, mon enfance derrière le rideau de fer, a notamment reçu la prestigieuse médaille Caldecott aux États-Unis.s :

La rome antique

 La Rome
Dorling Kindersley (Trad. Michel Hourst)
Gallimard Jeunesse, nouvelle édition  2016
Première édition 2010

 

 L’empire romain au quotidien

Par Maryse Vuillermet

 

 

 

la Rome antique image Cet album s’adresse vraiment à des enfants pour leur présenter un empire romain très concret, très vivant. La plupart des doubles pages magnifiquement illustrées (reproductions de peintures, photos d’objets, de sites ou de mosaïques) parlent de la vie quotidienne, l’alimentation, les enfants, les jeux, les loisirs, les sports.

L’ensemble est remarquablement pédagogique, des textes explicatifs très courts, des petits flashs drôles,  comme celui sur les toilettes publiques ou encore sur le fait d’uriner dans des vases devant les boutiques de tanneurs, des encadrés sur l’essentiel à retenir.  Le texte  est suivi par huit pages d’activités et 50 autocollants.

Le propos  insiste sur la modernité de cette civilisation, des tenues, du confort des maisons, des femmes sportives, et sur ce qu’elle nous a laissé en Héritages.

Un ouvrage qui fait aimer la Rome antique.

 

 

Te souviens-tu de Wei ?

Te souviens-tu de Wei ?
Gwenaëlle Abolivier  (texte) – Zaü ( illustrations)
HongFei Editions 2016

On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêve

Par Michel Driol

weiDans le cadre du centenaire de la Grande Guerre, les éditions HongFei donnent à voir un épisode peu connu : l’arrivée en France de  travailleurs chinois, envoyés alors derrière les lignes de front pour ramasser les morts, les enterrer, creuser des tranchées, construire des voies ferrées, ou devenir mineurs.  Sur les 140 000 envoyés en France,  entre 1916 et 1918, 20 000 trouvèrent la mort, 2000 restèrent en France.  En France, le cimetière de Nolette, dans le Nord, compte 843 stèles et constitue la plus grande nécropole de travailleurs chinois en France.

L’album se compose de deux parties : l’une fictionnelle, autour du personnage de Wei, dont on suit le trajet depuis la Chine, sur le bateau, à l’arrivée à Marseille, puis en baie de Somme, dans le froid et sous les obus, l’autre documentaire, permettant de donner de la résonance à cette histoire singulière.

Gwenaelle Abolivier signe un texte particulièrement réussi, dans une forme poétique, autour de deux anaphores « Te souviens-tu » puis « Souviens toi » , comme une façon de conjurer l’oubli qui entoure ces 140 000 chinois, La dernière page assume la filiation et la transmission : le destinataire est un descendant de Wei – « C’était le grand-père de ton grand-père ». A travers anaphores, comparaisons et métaphores, il s’agit pour l’auteure de rendre sensible le personnage de Wei, ses rêves, ses souffrances, la durée du voyage et ce qu’il a dû endurer, en se situant sur le terrain de l’évocation,  avec des mots simples à l’image de cet homme simple qu’était Wei. Rien de grandiloquent, juste un récit de vie, de souffrance, d’humilité, de travail et de rêves brisés.

Les illustrations de Zaü sont elles-aussi d’une grande qualité. Portrait de Wei, scènes de foule au débarquement du bateau, scènes de groupe dans les tranchées, les baraquements, le tout dans des dominantes sombres – qu’on soit sur la mer ou sur le champ de bataille, avec quelques taches claires, comme les stèles du cimetière de Nolette, ou les reproductions de photos évoquant l’après-guerre. Il y a là aussi comme une façon d’éviter le réalisme trop cru. Les illustrations finales, comme un écho au portrait du début, font se succéder le portrait de Wei jeune homme, armé de sa pelle, et le groupe de ses descendants, dans une scène d’hommage muet, toutes générations confondues.

Un magnifique album plein d’émotion, en forme d’hommage aux étrangers qui ont permis à la France d’être ce qu’elle est, et  qui contribue avec sensibilité au devoir de mémoire.

J’ai planté un arbre dans la montagne

J’ai planté un arbre dans la montagne
Kanayo Sugiyama et Shigeatsu Hatakeyama
Editions l’Edune 2016

« La forêt est l’amante de la mer »

Par Michel Driol

jaiCet album documentaire prend appui sur une action entreprise au Japon il y a 20 ans pour revitaliser une mer très polluée. Des pêcheurs et ostréiculteurs ont eu l’idée de planter des arbres en montagne. Cet album explore et montre le lien et l’interdépendance entre les différents éco systèmes : la montagne et les animaux qui y vivent (mammifères, mais aussi insectes), les ruisseaux, chargés de l’humus de la forêt, qui font vivre les poissons et crustacés, jusqu’à la mer, et une autre forêt souterraine, celle des algues. Les poissons deviennent alors nos aliments.

Cet album est original à plus d’un titre : d’abord parce qu’il prend appui sur une action réelle, qui a permis de sensibiliser les habitants de cette région du Japon à l’écologie et donné naissance à une cérémonie festive annuelle tout en permettant à la biodiversité de revenir. Ensuite parce qu’il est le fruit de la collaboration entre un ostréiculteur, porte-parole de l’Association des Amis de la Forêt Huitrière et une auteur de littérature jeunesse. Enfin, parce qu’il prend le parti d’impliquer l’enfant du début à la fin. Tout commence par une sorte de jeu de l’oie – quizz sur la nature et les problématiques évoquées dans le livre.  Ensuite parce qu’on a un enfant, le « je » narratif, qui plante un arbre, et est représenté, armé de sa bêche. Si le « je » disparait tout au long de l’album, il revient dans la dernière page « Alors j’ai planté un nouvel arbre dans la forêt », mais il n’est plus seul, trois autres personnages font de même.

On peut regretter que, dans les pages consacrées à la forêt, les textes soient difficilement lisibles (marron sur marron, marron sur jaune). Mais cet album se révèle être une riche encyclopédie visuelle, puisqu’on y retrouvera de nombreux animaux peu connus – vivelle, aplysie, polygonia – comme une invitation à ouvrir les yeux sur le vivant qui nous entoure et à y prêter attention. De façon très pointue, on y insiste aussi sur l’origine et le rôle de l’acide fulvique, son association avec le fer (traitée de façon très graphique), son transport au fil de l’eau, puis sa fonction dans la croissance de la forêt d’algues. Les explications sont claires, exprimées dans une langue facilement accessible.

La mise en pages est aérée et inventive : page qui se déplie, pages de plus en plus grandes lorsqu’on passe du phytoplancton… au thon. Quatre pages finales, plus documentaires, apportent des compléments d’information sur les notions connexes à l’album.

Un album plein d’intérêt et d’optimisme pour sensibiliser sans mièvrerie à l’interdépendance de tous les organismes sur terre, et montrer que de petites actions locales peuvent avoir de grands effets sur l’ensemble de l’éco système.