Nos Maisons

Nos Maisons
Elise Peyrache
Saltimbanque, 2024

Cabanes en séries

Par Anne-Marie Mercier

Encore des cabanes, c’est sans doute l’été qui veut cela. Mais cet album est original par le fait qu’il présente non pas la construction d’une cabane par un groupe d’enfants comme dans La Cabane sous le cerisier, mais celle de plusieurs cabanes : chacun la sienne. Le projet semble donc détourné vers moins de collectif mais plus d’inventivité, même si le collectif revient dans un deuxième temps.
Son autre originalité tient à la présence de découpes ouvrant des fenêtres, non seulement dans la première de couverture mais aussi à l’intérieur même de l’ouvrage : fenêtres, portes, visions entraperçues, trouées vers l’imaginaire. Une fois les cabanes construites, elles permettent d’élaborer de nombreux jeux. Les enfants se font indiens, navigateurs, explorateurs, organisent des fêtes communes. Les adultes semblent avoir disparu.
Le dessin délicatement tracé à l’encre est colorié à l’aquarelle de verts frais et d’ocres boisés. C’est charmant et l’on peut rêver de grandes cousinades où des enfants d’âges proches collaboreraient en belle entente, laissant chacun développer son propre imaginaire et ses envies, en toute liberté.

En route, Marin !

En route, Marin !
Marine Schneider
L’école des loisirs (Pastel), 2024

En voiture !

Par Anne-marie Mercier

En ces temps d’été, l’album de Marine Schneider tombe bien : il explore l’ennui des enfants lors des (trop) longs trajets en voiture. Face à la mauvaise humeur et même à l’exaspération de l’enfant les adultes (maman et Côme) restent calmes et compréhensifs. Ils indiquent à Marin les étapes qui montreront que le voyage progresse et le font de manière imagée, à sa portée : ce sera quand les immeubles deviendront petits comme des fourmis, quand la route va se mettre à serpenter… Ils lui proposent des jeux : compter les marmottes, les ours… Sur ce plan, ils trichent un peu car le pauvre Marin a beau chercher en regardant attentivement le long de la route, il ne peut évidemment rien trouver. Sur ce point on aurait pu faire mieux.
A la fin, Marin s’endort. Les images, déjà très belles, deviennent superbes, emportant la voiture et ses occupants dans un monde de nuages sur fond de ciel rose. L’atterrissage se fait dans un paysage tout aussi beau mais bien réel, en continuité avec le rêve.
C’était un beau défi que d’explorer l’ennui. Dans cet album où il ne se passe presque rien, l’horizon du réel plat et morne alterne avec les propositions des adultes, les jolis paysages à venir, les idées de Marin, une brève rencontre… c’est une exploration de la poésie des moments de vide, bien pleins pourtant de promesses et de relations.

Elliot champion de surf et de plein d’autres trucs super cool

Elliot champion de surf et de plein d’autres trucs super cool
Cécile Chartre
Rouergue Dacodac 2023

Vacances à la maison

Par Michel Driol

Tristes vacances pour Eliott. D’abord celle qu’il aime (sans encore oser le lui dire), Lisa, part en Suède… Il se verrait bien roi de ce pays, dans ses rêves. Sa sœur va partir pour ses vacances. Sa mère lui a installé dans le jardin une piscine trouée. Le voisin, victime d’une crise cardiaque, est parti à l’hôpital. Reste son chat Ramon… et le petit fils du voisin, un Parisien bien différent de lui mais avec lequel, finalement, il va passer les meilleurs vacances de sa vie !

On retrouve avec plaisir Elliot, ses aventures minuscules, sa timidité devant Lisa, sa maladresse, et sa façon de vivre dans son monde, dans ses rêves, dans les différents surnoms qu’il se donne (Elliot –Premier du nom, Elliot – le magicien…) comme une façon de compenser ses complexes, son sentiment d’infériorité. Avec beaucoup d’humour, dans ce récit toujours à la première personne, il évoque sa famille (sa mère, qu’on devine sans trop d’argent, qui achète sur le Bon Coin ou à Emmaus et dont les jurons sont remplacés par des bip…), son chat (son seul véritable ami, c’est dire sa solitude), sa sœur… Un voisin en particulier, Robert – le voisin, sans arrêt en train de râler et d’observer.  Bien sûr, le récit va montrer comment ce voisin n’est pas si mauvais que cela ! Le roman enchaine de multiples épisodes, comme autant de petites séquences illustrant le regard d’Elliot sur la vie, à la fois fait de naïveté, d’imagination et d’une certaine conscience  du réel. C’est cela qui en fait un personnage attachant, fragile, plein de bonne volonté et de détermination. Un enfant de 10 ans avec toutes ses contradictions et ses exagérations !

Un roman qui dit les trouvailles de l’amour maternel, le besoin d’amitié d’un enfant, et un formidable appétit de vivre !

Voir la chronique d’Elliot super héros

Marée haute Marée basse

Marée haute Marée basse
Max Ducos
Sarbacane, 2023

L’enfant, la mer, le temps

Par Anne-Marie Mercier

Pour ceux qui n’ont pas la chance d’aller en bord d’océan, Max Ducos propose de vivre une journée sur la plage. À ceux qui ont cette chance, il propose un instant de méditation et une invitation à s’arrêter et à contempler.
Chaque page de droite cadre le même espace : une zone de sable et d’eau, avec au loin un rivage sur lequel se découpent un phare et un château d’eau (reconnaissables pour ceux qui connaissent l’endroit). L’aventure se résume à celle du temps qui passe, du jour qui s’écoule, avec le rythme de la marée : la plage se découvre progressivement puis est recouverte par la mer, la lumière se fait plus vive, l’eau change de couleur, les nuages passent… On savoure le talent du peintre pour faire voir toutes ces nuances.
La première page nous montre la plage déserte, à l’aube. Il y a déjà beaucoup à voir, comme nous le dit le texte, en page de gauche : le vent, les ombres… Il y a aussi à entendre, car le pouvoir de suggestion de cette image nous plonge dans cette ambiance et le lecteur est invité à imaginer avec tous ses sens.
La journée avance, la plage se remplit, la mer se retire. Robin arrive avec sa famille ; il constituera le fil rouge de l’histoire, présent du début à la fin (avec une courte interruption). Il bâtit un château de sable, le défend contre un enfant destructeur et contre la marée lorsque la mer remonte ; il se réjouit de voir que d’autres en ont reconstruit un lorsque la mer s’est à nouveau retirée, au soir.
Entretemps on aura vu la vie de la plage et de l’eau : familles, amoureux, adolescents, pêcheurs, plaisanciers, se croisent en s’ignorant le plus souvent, mais en partageant le même soleil. C’est paisible, en dehors de la dispute entre Robin et un autre enfant, et entre leurs pères, bien vue et vite réglée. Tous profitent de cette belle journée – et nous aussi grâce aux gouaches superbes de Max Ducos, qui quitte de plus en plus l’architecture et les jardins pour la mer (voir Le Mystère de la grande dune et Le Garçon du phare).

 

Presque perdu

Presque perdu
Hervé Giraud – Illustrations d’Aurélie Castex
Seuil Jeunesse 2023

Sur la plage abandonnés

Par Michel Driol

Emile, le narrateur, est en vacances au bord de la mer avec ses parents, oncles, tantes, amis… Bref, cela fait un si grand nombre d’enfants que le lecteur s’y perd, et Emile aussi, qui souligne que ce n’est pas grave. Tant d’enfants que lorsque Tintin, un sympathique grand-père, en ramène un de plus à la maison, cela de choque personne, jusqu’à ce qu’une alerte enlèvement conduise quelques adultes au commissariat. De quoi gâcher un peu l’ambiance. Mais lorsque c’est Emile qui, un jour de pluie, est « oublié » en forêt, et que c’est la famille de l’enfant « enlevé » qui le retrouve, on se doute bien que tout finira bien !

Voilà un petit roman allègre, qui dit le monde à travers le regard d’un enfant qui va entrer au CM1. Ses joies, ses inquiétudes, son plaisir de vivre simplement au milieu de cette tribu un peu bohème, où tout est fait pour qu’on passe les plus merveilleuses vacances qui soient, sans souci, sans nuage d’aucune sorte. Pour autant, avec légèreté, le roman parle de la perte. Et c’est fou le nombre de choses qu’on peut perdre en quelques pages ! Perte d’enfants, oubliés, renvoyant à une espèce d’inconscience des parents, jamais dite, pourtant présente. Perte de la dent de lait d’Emile, à la plage, vraiment perdue au milieu du sable. Perte enfin de la femme de Tintin, le terme de perte euphémisant celui de mort, et conduisant Emile à quelques difficultés de compréhension jusqu’à la scène finale. Avec tendresse et poésie, le récit enchaine des scènes le plus souvent cocasses, car vues et racontées par Emile. Entre routines ordinaires et évènements extraordinaires, scènes de comédie et drames, c’est avec candeur qu’il fait la chronique de cet été, d’où il sortira grandi en ayant compris une certaine complexité du monde et des sentiments, fort bien énoncée dans la dernière phrase. Et c’est sûrement ça qui le (= Tintin) rend triste : c’est d’être heureux. L’écriture, pleine d’humour et de vivacité, nous fait entrer de plain-pied dans la tête d’Emile, éprouver sa naïveté, son bon sens enfantin et ses interrogations pour notre plus grand plaisir.

Comme tous les ouvrages de la collection Le Grand Bain, les illustrations sont importantes. D’abord la jaquette du livre, qui se déplie comme une affiche et qui montre le héros transi et grelottant sous la pluie, au milieu d’une forêt menaçante. Ce sont ensuite des illustrations pleines de mouvement, de vie et d’expressivité qui montrent bien ce monde à hauteur d’enfant.

Parler de la perte avec humour, voilà le tour de force que réalise ce roman-chronique de vacances (presque) comme les autres, qui fait alterner le rire et les larmes ! Réjouissant à tout point de vue !

A la belle étoile

A la belle étoile
Texte Nathalie Tuleff, musique Guillaume Lucas, Illustrations Janna Baibatyrova
Trois petits points 2023

Vive l’eau

Par Michel Driol

Pour la première fois, Rosetta et Lucien partent en vacances, dans le pays voisin, chez Opa et Oma. Au milieu de la nuit, ils entendent du bruit autour de leur tente. C’est Albert Hisson qui leur explique qu’il n’y a plus d’eau dans le ruisseau, et qu’il doit partir. Remontant le lit de la rivière, les deux amis découvrent Corentin le ragondin, qui leur explique que des hommes ont fait « un grand bazar » et que l’eau ne coule plus. Avec l’aide des ragondins, Rosetta et Lucien parviennent à refaire couler la rivière.

Voici un nouveau CD des aventures de Rosetta, un conte écologique dans lequel les enfants et les animaux parlent ensemble et collaborent pour faire revenir l’eau de la rivière, symbole de vie pour tous, une eau que la folie ou la négligence des hommes empêche de couler. Mais, en fait tout commence par l’observation des étoiles depuis le sommet du donjon, la quête des étoiles filantes qui permettront de faire un vœu, situation que l’on retrouve dans le dernier chapitre. C’est une façon d’inscrire le récit aussi bien dans le cosmos tout entier que dans l’imaginaire merveilleux du conte. Le texte est plein d’une poésie simple, celle de la nature, du bonheur et des plaisirs quotidiens. Nathalie Tuleff, qui lui prête sa voix,  en propose une interprétation toute en finesse, modulant les accents au gré des animaux rencontrés, non sans humour. L’accompagnement musical fait la part belle au phrasé tout en souplesse de Brahms et Debussy.  Un signal sonore discret indique le tourne-page, et permet de découvrir les illustrations aux couleurs vives, sans texte, de l’album qui accompagne le CD. Des illustrations qui s’inscrivent elles aussi avec bonheur sous le signe des étoiles.

Une histoire qui s’adresse certes aux plus petits, mais dont la poésie et la sensibilité ne laisseront pas les plus âgés indifférents.

Martine ne sait rien faire

Martine ne sait rien faire
Dominique Périchon
Rouergue, 2021

L’amitié donne des ailes

Par Anne-Marie Mercier

Dominique Périchon donne vie à cette petite Martine, élève effacée de primaire qui n’excelle en rien : ses dessins sont ratés, la musique n’en parlons pas, le sport pareil, quant au reste, autant l‘oublier. Elle n’est pas non plus la vedette de la classe, la cancre… Elle est plutôt solitaire et ne demande qu’une chose : qu’on la laisse en paix. Tout cela n’est pas dit sur un ton doloriste pour une énième histoire d’enfant malheureux à l’école : la petite fille s’accepte comme elle est, et trouve que rien de tout cela n’est grave.
Le ton est donné, celui de la légèreté et de l’humour, et cette petite Martine est très attachante ; on passerait volontiers du temps à ne rien faire avec elle pendant ces vacances d’été.
Mais il faut bien un peu d’événements dans un roman et c’est l’arrivée d’une « nouvelle » dans sa classe qui déclenchera toutes les aventures des deux fillettes. La mystérieuse Isadora Santos-Dupont, qui vient d’un pays lointain a décidé de faire voler sa bicyclette (on aura reconnu la parenté de nom avec Santos-Dumont, le pionnier de l’aviation).
Isadora l’équipe d’ailes, mais la première tentative est un échec, malgré l’aide bienveillante de Martine. Les fillettes ajouteront une hélice, un moteur… Toutes les astuces seront bonnes pour récupérer ce dont elles ont besoin chez les uns et les autres… Tout cela est joyeusement drôle et le bonheur de Martine d’avoir une amie et de compter pour quelque choses est merveilleusement bien décrit.
La suite est plus grave, dévoilant le secret d’Isadora, mais toujours lumineuse.

L’été dernier

L’été dernier
Jihyun Kim
Seuil Jeunesse 2022

Là tout n’est qu’ordre et beauté…

Par Michel Driol

Pas de texte dans cet album, mises à part quelques lignes en fin d’album, dans lesquelles l’auteure explique avoir passé quelques jours dans un village au bord d’un lac, l’été dernier. Elle évoque alors les moments privilégiés qu’elle a passés dans la nature, et son désir de vouloir partager ce sentiment de quiétude.

Album sans texte, L’été dernier évoque une journée d’été inoubliable dans des tableaux de toute beauté, presque monochromes, sublimés par le grand format de l’album. On part d’une ville, que l’on quitte, pour arriver dans une maison à la campagne, celle des grands-parents, possiblement. Puis c’est la promenade de l’enfant seul avec son chien, dans la forêt, son bain dans le lac, seul face à l’immensité du ciel, et le retour à la maison. Cette simple promenade, d’une après-midi, terminée par la vision d’un ciel nocturne rempli d’étoile, a des vertus apaisantes.

En double page, les illustrations sont superbes, remplies de détails montrant la vie quotidienne (dans la chambre en ville du garçon), l’histoire familiale (dans les photos chez les grands-parents) mais surtout le plaisir de la liberté en pleine nature, que ce soit dans la forêt ou sous l’eau. L’album inscrit magnifiquement le temps qui passe sur une journée bien particulière – au travers de l’horloge dans la chambre de l’enfant, des ombres qui s’allongent, de la nuit qui tombe, des lumières et des étoiles.   Ce récit sans texte est construit à partir d’illustrations pleines de poésie, qui magnifient la nature  et les plaisirs du jeu, des rencontres avec les arbres tous différents à celles des poissons sous l’eau.

Un magnifique album à contempler, pour lequel les mots sont inutiles, qui semble figer le temps de vacances au sein d’une nature immuable et éternelle. Zen…

Un été Wharton

Un été Wharton
Gauthier David
Hélium 2021

L’été enchanté

Par Michel Driol

Comme tous les étés, la famille Warton revient dans la maison des Bois Noirs. Le père, collectionneur de grains de riz gravés, la mère, créatrice d’objets étonnants, les Bizarros, Gigi la fille qui découvre son cousin Jamie, livré un beau matin par le facteur. Or Jamie, abandonné par son père, et dont la mère est « partie au ciel » est un enfant à problèmes, agressif, colérique, qui se prétend doté d’un pouvoir magique lui permettant de faire toutes les bêtises possibles. Va-t-il perturber le bel été rituel qui s’annonçait ?

Gautier David signe ici un roman à la fois drôle, loufoque, et plein de tendresse pour ses personnages hors du commun. C’est le portrait d’une famille compliquée qu’il dresse, fait de l’initiation de Gigi par son étrange cousin, qui lui permet d’échapper à son rôle de fillette sage et bien élevée. C’est aussi l’évolution de Jamie, qui, d’enfant sauvage, va petit à petit devenir plus respectueux des règles. C’est un été où les parents voient aussi se briser, symboliquement, ce qui les constituait, la collection de grains de riz ou les Bizarros. Le roman touche au fantastique et au merveilleux, avec les animaux, les légendes liées à la construction de la maison, et donc l’univers dépeint devient l’univers magique de l’été, avec ses rituels, ses fêtes, ses inventions, et les souvenirs – parfois douloureux – liés à la maison de famille et à l’enfance. Le tout est écrit dans une langue imagée, qui fait la part belle aux dialogues vivants entre les personnages, et qui maintient le lecteur entre envie de rire ou de sourire et émotion ressentie à la rencontre des situations évoquées. Le roman est illustré par Marie Caudry, qui propose des noirs et blancs fourmillant de détails, expressifs et plein d’humour, voire déjantés, accompagnant avec beaucoup d’esprit le texte.

Un roman qui aborde des sujets sérieux (les relations familiales, l’enfance maltraitée, les secrets de famille) sans se départir d’un humour décapant à travers des personnages atypiques et attachants.

Les Glaces aux coquelicots

Les Glaces aux coquelicots
Gérard Goldman & Geneviève Casterman
L’école des loisirs (Pastel), 2021

À la recherche du lieu perdu

Par Michel Driol

Papa emmène sa fillette et ses parents à la recherche du lieu de ses vacances enfantines. On roule donc pendant quelques millions de kilomètres avant d’arriver sur une plage. Mais, pour le grand père, ce n’était pas là. On reprend la route vers un lac dans les montagnes, qui ne rappelle rien à la grand-mère qui conduit tout le monde vers la place d’un village. Puisque personne ne sait où c’était, dit maman, ne reste plus qu’à rentrer à la maison, et s’endormir au milieu des souvenirs.

Avec poésie, l’album aborde le thème de la mémoire, du récit  et de la transmission. Où se situe la véracité du souvenir ? Peut-être juste dans le fait de le raconter, d’évoquer quelques anecdotes, comme les glaces aux coquelicots, ou le bal du 14 juillet. Chacun n’a-t-il gardé en mémoire qu’une partie du réel ? Quant à  la narratrice, ce qu’elle souhaite, c’est d’avoir à son tour, quand elle sera grande, d’aussi beaux souvenirs, qui constituent de véritables trésors. Même si l’on n’est pas d’accord sur le passé : l’important n’est-il pas d’être ensemble et d’évoquer l’âge d’or de l’enfance ? On suivra avec plaisir et attention la couleur rouge qui relie toutes les illustrations : rouge de la voiture, rouge des coquelicots  omniprésents, rouge des nappes, du parasol, du phare, rouge que l’on va retrouver sur la couette de la narratrice à la fin. Les illustrations fourmillent de détails lorsqu’il s’agit d’évoquer les épisodes heureux des vacances : plage, jeux, soir de fête…

Un album plus complexe qu’il n’est parait pour évoquer les souvenirs d’enfance et les relations intergénérationnelles.