La Folle et Incroyable aventure du Chevalier Léon

La Folle et Incroyable aventure du Chevalier Léon
Vincent Mallié
Margot, 2024

A l’assaut, sur mon escargot !

Par Anne-Marie Mercier

La couverture de l’album résume le propos, mi-sérieux mi-amusé : si le fond sombre et légèrement gaufré et le cadre doré autour de l’image semblent proposer un récit fleurant bon la tradition du temps des chevaliers imaginés par Madame Bovary et ses sœurs, l’image elle-même dément tout cela : le chevalier est une souris et il chevauche un escargot.
Tout le reste imite les « enfances » de chevaliers : la vocation de Léon dans une famille terre-à-terre qui ne comprend pas d’où lui vient cette envie (comme dans le cas de Perceval), son but : délivrer une princesse, et son urgence : être adoubé par un roi.
Le roi en l’occurrence est une grenouille, qui lui promet son aide quand elle aura retrouvé sa forme, et la princesse est une petite sorcière souris qui n’a pas besoin d’aide, à part pour faire la cuisine, le ménage, etc., toutes tâches dont le valeureux souriceaux s’acquitte de bon cœur, jusqu’à ce qu’il se sente obligé de reprendre sa quête.
Mais alors, repartant sur son fidèle coursier, il assiste à l’enlèvement de sa jolie sorcière par un monstre, appelé « le Seigneur de la forêt » ; voilà la quête enfin trouvée. Les surprises qui l’attendent sont à hauteur d’escargot ; elles se répètent jusqu’au dénouement… heureux, comme dans les histoires de chevaliers qu’on racontait aux enfants et aux jeunes filles. Balais magiques, glands qui parlent, et rencontres décevantes où l’on parle de la pluie et du beau temps égaient ce joli récit. Il est rythmé avec une alternance de pleines pages et de vignettes charmantes ou comiques et illustré avec talent et simplicité.

Feuilleter

 

Le Sang d’encre

Le Sang d’encre
Nena Labussière
Rouergue, 2024

Super Saga

Par Anne-Marie Mercier

Gros pavé (589 pages) ! Mais on ne s’en plaindra pas : quel beau et long voyage vers les royaumes des Terres-mêlées. Comme dans tout bon embarquement vers les géographies imaginaires, on trouve une carte de ces terres et de ces mers ; et comme l’intrigue est complexe et les personnages nombreux, on a même une liste des personnages, classés par ville d’appartenance. Cette répartition est importante : comme dans le royaume de Game of Thrones (Le Trône de fer) de R. R. Martin, le pouvoir détenu par un roi est disputé par des seigneurs locaux. L’un d’eux aurait même dû selon la coutume voir son héritier succéder au roi actuel, la loi ayant organisé une alternance, mais il semble être pacifique, grand ami du roi et accepter que l’autre famille monopolise le pouvoir, tout le monde se demande pourquoi (on le saura au milieu de ce tome). Quant à sa fille et à sa femme, ce sont encore d’autres histoires. Quant au troisième, il brigue le trône sans y avoir aucune légitimité et s’en passe bien, comme d’autres formalités selon lui inutiles, et mine le royaume sournoisement malgré la surveillance de la sœur du roi, redoutable cheffe de guerre. Le roi est vieux et triste. Sa mère était un monstre de cruauté. La reine est morte mystérieusement.
Comme dans la série citée, chaque ville a sa culture et son climat ; les terres qui les séparent forment autant de paysages divers, forêts sauvages, plaines désertiques, rivages. Le récit commence au moment où une curieuse épidémie décime la population et menace la vie du prince héritier : la peau se dessèche en écailles qui laissent couler un sang noir d’encre. On fait appel à Olga, une jeune guérisseuse, une enfant trouvée élevée par une vieille soigneuse. Elle-même prend pour assistant un ménestrel fantasque passionné par les légendes anciennes et les récits qui concernent les fées, les redoutables Fata qui semblent ne pas avoir totalement disparu… Olga soigne gratuitement le peuple, s’allie avec le personnel des cuisines, libère les prisonniers et les embauche dans son infirmerie. Pendant ce temps la femme du riche Sénéchal intrigue ; elle a des pouvoirs mais c’est Olga qu’on accusera de sorcellerie…
Au fil des chapitres, l’horizon s’assombrit et les forces du Mal grandissent… Il y a de quoi se faire un « sang d’encre ». Enlèvements par des brigands, attaques de pirates sur les mers, assassinats en série, histoires d’amour trahies, complots, révélations… Rien ne manque pour procurer des rebondissements multiples et un suspense permanent qui n’empêche pas des détours plus rêveurs, parfois poétiques. Ainsi, la tour dans laquelle se trouve la bibliothèque et sa réserve des livres interdits devient, comme dans Le Nom de la Rose, le pôle de toutes les questions et de quelques réponses, et le bibliothécaire archiviste joue un drôle de jeu. On explore les langues des anciens mondes, les plantes mystérieuses ou communes, on savoure les mots rares ou oubliés.
Les personnages, variés, de tous âges et de toutes conditions, sont attachants. Ils sont souvent surprenants, mêlant forces et faiblesses, vices et vertus (pour certains). Ils portent un regard contrasté sur les institutions de leur temps. Le Moyen-âge rêvé par cette série est certes un pur décor mais il a tout ce qu’il faut pour que le récit se tienne tout en empruntant autant aux contes qu’à la tragédie shakespearienne ou à la fantasy moderne. Après Le Royaume de Pierre d’Angle, en 2019, petite merveille, les Éditions du Rouergue proposent une autre série reprenant de vieux thèmes de façon originale, tout à fait passionnante.
A suivre !

Petites sorcières : Maud Champignon

Petites sorcières : Maud Champignon
Anne-Fleur Multon, Nina Six
Sarbacane (Pocus, premiers romans), 2024

Prince formidable : l’attaque des Trowls !
Katerine et Florian Ferrier
Sarbacane (Pocus, premiers romans), 2024

Sérieux s’abstenir

Par Anne-Marie Mercier

La nouvelle collection de Sarbacane « Pocus, premiers romans » a bien des atouts, sans annoncer de futurs chefs-d’œuvre : elle traite de thèmes qui plaisent aux enfants (l’analyse des titres suffirait à le prouver), les illustrations sont nombreuses, colorées, aux traits accusés, simples. Enfin, tout cela est sans prétention et l’humour domine, au-delà des aventures horrifiques qui guettent les héros. Ceux-ci sont décrits comme proches des jeunes lecteurs : tout prince qu’il est dans le royaume de Skyr, donc des fromages, le prince Formidable préfère regarder par la fenêtre plutôt qu’apprendre ses leçons. Maud la sorcière apprentie est gourmande et se régale des plats africains confectionnés par les sœurs de sa mère – au passage on peut célébrer le choix de cette héroïne issue d’un couple mixte, ce n’est pas si fréquent.
Néanmoins, tous vont affronter de grands périls, accompagnés de leur assistant animal (une pie nommée Watsonne pour Maud, pour Formidable c’est Goudada la ponette et Chat-ours le chat – j’espère que vous avez remarqué les calembours).
J’ai une préférence pour la petite sorcière, à cause de sa cohérence et de son pari sur l’interculturalité, mais certains aimeront peut-être davantage Formidable, qui accumule les épreuves, les dangers et les grosses ficelles. À la fin, c’est sa mère, la reine Ricotta, qui intervient à grands coups de sabre, car son père le roi Pélardon est un peu fainéant, voilà pour la touche féministe à présent indispensable.
Si les « Petites sorcières » en sont à leur deuxième volume, le « Prince Formidable » initie sa série, un deuxième volume est en préparation pour 2025.

Nom d’une sorcière !

Nom d’une sorcière !
Nathalie Kuperman, Soledad Bravi
L’école des loisirs (Moucheron), 2024

la métamorphose de la sorcière

Par Anne-Marie Mercier

Vous l’avez sans doute remarqué : dans les contes, de nombreux acteurs sont des rôles mais ne sont pas de vrais personnages. Ils n’ont pas de nom ni de passé. Ils sont La sorcière, Le roi et La reine… Nathalie Kuperman humanise sa sorcière, tout en lui laissant ses attributs traditionnels (cheveux roux, robe et grand chapeau noir, chat noir, petite maison bizarre dans la forêt). Un beau matin elle se dit qu’elle voudrait « avoir un nom comme tout le monde » et elle décide de demander de l’aide à ceux qu’elle rencontre, d’abord une tortue, puis un tigre, un cobra, une limace. Chacun, sous la menace, ce qui génère le comique des situations, ne peut proposer que son propre nom. Mais rien ne va…
Drôle, extrêmement lisible, tant par la typographie que par la structure en randonnée et la simplicité du texte, des dialogues et des images, ce petit livre est parfaitement adapté aux premières lectures.

 

Mumbo Jumbo et les champignons mystères

Mumbo Jumbo et les champignons mystères
Jakob Martin Strid
Sarbacane, 2023

Gulliver, Baba Yaga et un hippopotame

Par Anne-Marie Mercier

Une grande fête se prépare chez les animaux de la Petite Vallée.
« Est-ce que je peux vous aider ? » C’est par cette question que Mumbo, le petit hippopotame plonge dans la catastrophe : on l’envoie chercher des chanterelles ; il part bravement, avec le sac à dos de son ami Fred, le crocodile, sans bien savoir à quoi ressemblent ces champignons. Il goute ceux qu’il trouve et découvre, en revenant vers ses amis, qu’ils ont rapetissé, ou plutôt que c’est lui qui est devenu un géant.
Nouveau Gulliver, Mumbo Jumbo se désespère et pleure pour redevenir petit, pouvoir être à nouveau dans les bras de sa maman, entrer dans sa petite maison, etc. Touchés, ses amis (guépard, éléphant bleu et tapir) s’unissent pour l’aider et l’emmènent voir la sorcière Baba Yaga qui devrait pouvoir le libérer de ce sortilège…
Le périple est très drôle, depuis ses préparatifs (comment faire pour que les distances immenses puissent être couvertes par des animaux de taille normale ­– on fabrique un ballon, la baignoire du crocodile servira de nacelle – Mumbo traversera la mer à pied comme Gulliver, et fera peur aux automobilistes sur l’autoroute) jusqu’à la Sibérie, en capturant au passage un satellite rempli de bonbons. Baba Yaga a bien changé : la magie lui donne mal à la tête, elle préfère l’énergie nucléaire. Elle a aussi une belle trousse à outil et des talents de bricoleuse.
Enfin, tout cela est charmant et plein de fantaisie. Les larges images aux couleurs fluo fourmillent de détails et tous ces animaux enfantins forment une belle équipe d’aventuriers timides.

 

La Sorcière Panaris et l’enfant-navet

La Sorcière Panaris et l’enfant-navet
Isaac Lenkiewicz
Sarbacane, 2023

Un navet contre une citrouille

Par Anne-Marie Mercier

Une petite sorcière un peu trop farceuse au goût des habitants du village, sa bouilloire chien (qui la suit partout), une réunion de sorcières à la pleine lune où elle se rend en fauteuil volant (modernité et confort obligent) pour préparer le concours de légumes annuel, une alliance entre trois enfants et Panaris contre un cultivateur de légumes grognon, un pont qui parle, un chat-copieur, une voiture à pattes…
Les enfants font un sortilège pour créer un enfant-navet qui devra gagner le concours… mais ils s’attachent à cet enfant légume, ce qui fait qu’ils doivent lutter contre tous ceux qui veulent le manger, comme la cheffe des sorcières et son cochon géant, une belle pagaille !
Et tout cela se termine avec un banquet de fête de la moisson, sans navet au menu.
Le récit, porté par Panaris et accompagnés de dialogues dans des bulles, est horrifique à souhait, comme les dessins qui jouent sur les contrastes de couleur et les échelles de manière originale.
Joyeux Halloween !

 

La Sourcière

La Sourcière
Elise Fontenaille
Rouergue épik 2021

Au pays des volcans endormis

Par Michel Driol

Un soir de lune rousse, la Brodeuse recueille une jeune fille enceinte, qui meurt en donnant naissance à une fillette à la chevelure rousse, Garance. Celle-ci se révèle savoir côtoyer les animaux, adopte une renarde, et a le don pour faire naitre de l’eau un été de sécheresse. Protégée par l’Archevêque, à l’abri derrière un voile d’invisibilité, la Brodeuse élève Garance, avec l’aide de la Gitane, du Luneux et du Vielleux. Mais près de là rode le terrible Saigneur et ses Moines rouges. Et Garance est si jeune et  belle…

On est dès l’abord séduit par l’écriture d’Elise Fontenaille dont les mots, les phrases courtes, souvent nominales, la façon de nommer les personnages, créent un univers à part, un univers à la fois bien réel, dans ses notations, son souci du détail et un univers merveilleux, par la magie omniprésente. Si les personnages ont des pouvoirs secrets, connaissance fine des plantes, pouvoir de métamorphose, s’ils ont un nom (Gallou, Garance), il sont surtout dénommés par leur activité, comme un surnom, et cela contribue à faire pénétrer le lecteur dans cette petite communauté en marge du monde, vivant de son art (la broderie, la musique…). Univers féminin pour une grande part, avec, en arrière-plan, les figures tutélaires des sorcières, guérisseuses et détentrices de savoirs, figures traquées. Mais quelques hommes ne manquent pas d’intérêt, comme cet aveugle, le Luneux, ou, mieux encore, l’Archevêque, un prélat qui a perdu la foi mais profite de sa position sociale pour protéger la Brodeuse et empêcher qu’on brûle des sorcières.

Personnages de conte, donc, inscrits dans un lieu de pierres noires, les abords de l’Abbaye de Chanteuges, dans un temps, le Moyen Age, inspirés de l’histoire locale (l’abbaye fut effectivement repère de brigands), personnages que l’on sent menacés sans cesse. La force de l’histoire est de faire pressentir le combat que devra mener Garance contre le Saigneur, combat étonnant qui lui révèlera à la fois son origine et rendra au Saigneur une partie de son innocence, comme une ultime rédemption. Dans cette histoire de communion des femmes avec la nature, les animaux jouent un grand rôle : une chouette, un chien, une salamandre qui, au fil de ce récit, prennent la parole pour se dire, donner leur point de vue sur les humains. L’ensemble, pleinement réussi, est plein de poésie, voire parfois d’un certain lyrisme dans l’expression des sentiments, montrés ou cachés.

Des femmes libres, courageuses, fortes d’une force pleine de mystère et de sources ancestrales, dans un univers de conte plus que de fantasy où rôdent les menaces, pour une histoire envoutante à la fois simple dans sa linéarité, et pleine d’humanité complexe.

Dulcinée

Dulcinée
Ole Könnecke
L’école des loisirs, 2021

 Promenons-nous dans les bois…

Par Anne-Marie Mercier

Dulcinée (rien à voir avec don Quichotte) est une petite fille qui vit seule avec son père, près d’une forêt. Comme bien des contes, cela commence par une interdiction : ne pas aller dans la forêt car, dit-on, celle-ci est hantée par une sorcière. Mais cela dérape vite car Ole Könnecke ne se contente pas des vieilles recettes : c’est le père qui enfreint l’interdit ; il est transformé en arbre par la sorcière et la fillette doit le sauver avant qu’un bucheron ne fasse une terrible erreur… Elle y court, accompagnée par son canard…
Dessins simples et charmants, humour léger à toutes les pages, c’est un petit régal, avec tous les ingrédients du conte mais un peu bousculés : une sorcière qui transforme les gens à son gré (la fillette est menacée de devenir une flûte à bec), différents monstres, un grimoire magique, et au bout du conte une flopée de myrtilles.

 

Mon beau grimoire

Mon beau grimoire
Chrysostome Gourio
Casterman (Hanté) 2021

La vengeance est un plat…

Par Michel Driol

Perséphone habite avec son père, fossoyeur, dans un cimetière. Elève timide, rousse, elle est harcelée par trois garçons de cinquième, les trois K, qui la traitent de sorcière et tentent de l’agresser. C’est alors qu’apparait une vieille femme, qui possède un grimoire étrange, et propose à Perséphone de se venger. Perséphone serait-elle vraiment une sorcière ?

Voilà un roman qui articule parfaitement deux genres : d’un côté le roman scolaire réaliste, de l’autre le roman d’épouvante. Réaliste, le roman l’est bien dans sa description du harcèlement dont sont victimes de nombreux ados, à cause de leurs vêtements, de la couleur de leurs cheveux ou de leur allure. Il est aussi le reflet de la domination qu’exercent certains garçons, en meute, contre des jeunes filles qu’ils transforment en victimes. Tout cela est bien vu et bien décrit, à travers le regard et les réactions de la jeune fille. Mais il donne aussi à lire un texte qui relève de l’épouvante : cimetière, nuit, orage, chat, messe noire, pacte. Il convoque tous les ingrédients de ce type de récit, pas seulement comme un jeu ou un cauchemar dont à la fin l’héroïne se réveillerait, mais donne à lire un vrai pacte permettant à l’héroïne d’éliminer ses harceleurs, tout en éprouvant des sentiments très contrastés entre empathie et désir de vengeance. La sorcière y est à la fois le personnage traditionnel, vouté, fumant la pipe, dotée de pouvoirs magiques, mais aussi est présentée comme étant la victime du pouvoir des hommes ou des puissants.

Un roman qui pose la question, au-delà de son aspect fantastique, des relations entre filles et garçons, et du harcèlement.

Le Poil de Baribal

Le Poil de Baribal
Renée Robitaille, Oleysa Schukina (ill.)
Planète rebelle, 2020

Tours et retours du conte

Par Anne-Marie Mercier

La maison d’édition Planète rebelle existe depuis 1997. Fondée au Québec par un conteur, André Lemelin, elle se consacrait au renouveau du conte et à l’oralité ; cette mission se poursuit aujourd’hui, avec l’éditrice Marie Fleurette Beaudoin qui a jouté à son catalogue des collections destinées aux plus jeunes et a invité la jeune conteuse Renée Robitaille à livrer en livre et en CD un conte truculent, fantaisiste et militant (féministe).

Il démarre au quart de tour avec une scène inattendue en littérature de jeunesse : un baiser entre deux inconnus, qui dure à l’excès. Puis c’est la femme qui demande à l’homme non pas de l’épouser mais de lui faire un enfant, sur quoi il s’endort profondément et ce sommeil dure à l’excès…
« La femme » (on ne saura pas son nom) va voir une sorcière qui l’envoie accomplir un exploit pour réveiller l’homme endormi : arracher un poil de l’oreille de Baribal, terrible ours noir. Il s’ensuit de multiples tentatives ingénieuses, de plus en plus dangereuses, extravagantes et drôles, au bout desquelles la femme revient victorieuse et va voir la sorcière pour réveiller le bel endormi.
Or, comme chacun le sait, dans les contes modernes, les sorcières n’ont pas de vrai pouvoir magique… Alors, que va-t-il se passer ? « La femme » arrivera-t-elle à se faire faire un enfant par « son homme » ? Tout cela vous sera raconté, en texte, en images (très parlantes elles aussi) et en CD.
Pour écouter l’histoire et entendre la conteuse R. Robitaille