Les Enfants Boxcar (Le secret des orphelins)

Les Enfants Boxcar (Le secret des orphelins)
Gertrude Chandler Warner
Traduit (anglais, USA) par Nathalie Nédélec-Courtès, 2023
Chattycat / Novel, 2023

Un jumeau du Club des Cinq?

Par Anne-Marie Mercier

Moins ancien que les Hardy Boys (voir chronique précédente), mais daté tout de même de 1942, ce classique américain parvient au public français d’aujourd’hui et c’est tant mieux. Il est lui aussi le premier d’une série (comme les Hardy boys). On y trouve des thèmes anciens (des orphelins en fuite, un grand-père qui doit les accueillir, riche, et qu’on imagine cruel, du style Lord Faunteleroy) et une annonce de thèmes plus modernes proches de la série d’Enid Blyton, The Famous Five (Le Club des cinq) qui lui est strictement contemporaine puisqu’elle débute la même année (ils reflètent sans doute l’air du temps plus qu’une influence de l’un sur l’autre, vu les dates) : les pique-niques, une fratrie composée de deux filles et deux garçons, accompagnés d’un chien, et dans le tome second un séjour des enfants seuls dans une île appartenant à leur famille, etc. Mais l’âge des enfants est une variante importante de même que le contexte de survie et de clandestinité, qui ne durera pas, et une tonalité plus réaliste.

L’ensemble est charmant. Ces enfants sont parfaits de courtoisie et d’honnêteté (même en mourant de faim). Si les plus petits apportent une note de fantaisie, les plus grands sont  responsables, endurants et travailleurs, surtout l’ainé qui bien sûr est un garçon.
Ils fuient donc ce grand-père qui veut les recueillir, se cachent, trouvent un wagon abandonné (portant l’inscription de Boxcar) dans les bois, près d’une source et l’aménagent pour en faire un séjour presque confortable, grâce à de la récupération d’objets jetés et en créant des systèmes ingénieux. Ils trouvent aussi un chien. Et grâce à des adultes bienveillants et discrets, ils finissent par retrouver ce fameux grand-père, pas méchant pour un sou, ouf !

 

Les Hardy Boys, La tour au trésor

Les Hardy Boys, La tour au trésor
Franklin W. Dixon
Traduit (USA) par Amélie Sarn
Chatycatt / Novel, 2023

Made in USA

Par Anne-Marie Mercier

Nous voici dans une étape la littérature de jeunesse (ou de la paralittérature ? ces distinguos ne sont plus très pertinents). Paru en 1927 (ou 1926?), chez Stratemeyer Syndicate, ce premier tome fut parait-il une révolution, introduisant le roman policier dans les lectures adolescentes. Je ne comprenais pas bien pourquoi l‘histoire est située en 1959 dans le volume que j’ai lu : une reprise ? projection dans le futur ? La réponse se trouvait sur Wikipedia, bien sûr :
« Au fil des rééditions, le texte d’origine a été abrégé et modernisé. C’est en 1959 que le Stratemeyer Syndicate décide de mettre au goût du jour les titres déjà parus. Des coupes sont faites dans les descriptions pour accélérer le rythme du récit, les termes et expressions démodés sont actualisés et les histoires sont purgées de tout ce qui serait aujourd’hui qualifié de politiquement incorrect (références aux Noirs, etc.). Certaines histoires sont scindées en deux. »
Publiés en France dans les années soixante par Charpentier, ils sont peu connus aujourd’hui, mais les éditions Novel » vont sans doute y remédier…
Alliée à la maison d’édition bilingue Chattycat au joli nom,  Novel est « née de l’imagination de deux éditeurs, l’un français et l’autre, américaine, la maison d’édition jeunesse Novel publie des traductions de best-sellers anglo-saxons ainsi que des créations françaises. Les deux séries phares de Novel sont de grands classiques américains qui étaient, jusqu’ici, inconnus en France : Les Hardy Boys et les Enfants Boxcar. » (on parlera des deuxièmes dans la chronique suivante).

Ce volume s’avère d’une lecture facile, pleine de péripéties et aussi de bons sentiments : on cherche à innocenter un père de famille accusé à tort et licencié ; son fils, le camarade des détectives en herbe doit quitter le collège pour travailler dans un supermarché… On est plus proche de la vraie vie que chez Blyton. On se rapproche aussi de la série Alice dans la mesure où Dixon est un pseudo : plusieurs auteurs ont participé à l’écriture.
Les deux  détectives en herbe sont fils d’un détective. Ce personnage de père est parfait : il les guide de loin, les conseille, les met en confiance ou les invite à la prudence. Cela aide à la vraisemblance, qui est régulièrement mise à mal, mais il faut bien que l’enquête soit résolue et que tout finisse bien, n’est-ce pas? Les deux jeunes gens, lycéens, se déplacent en moto, ce qui doit faire rêver bien des lecteurs ; ils ont beaucoup d’amis (dont un qui a une voiture, qu’il bricole), et parmi eux des filles. C’est une lecture vitaminée, qui n’a presque pas pris de rides, si l’on excepte la facilité des découvertes et la douceur ambiante au royaume du polar.

La Lumière des profondeurs

La Lumière des profondeurs
Frances Hardinge
Traduit (anglais) par Philippe Giraudon
Gallimard jeunesse, 2022

Abyssal et lumineux 

Par Anne-Marie Mercier

Quel beau roman… Difficile à résumer tant il est riche et plein de suspense, original, poétique aussi dans une certaine forme d’horreur splendide. Il est aussi difficile à classer : il relèverait de la science-fiction ou de la fantasy dans la mesure où il présente un archipel inconnu à la technologie étrange. Il a été privé de ses dieux, et les derniers prêtres qui les ont servis et, pour certains, rencontrés, végètent dans le sanctuaire désaffecté, en attendant la fin. Les dieux sont morts, on ne sait comment (mais on le découvrira), et c’est sans doute une chance pour ces îles : ils étaient de gigantesques monstres marins dotés de mâchoires et de pinces énormes, cruels et stupides. On pense au calmar géant de Jules Verne, à Lovecraft et à ses dieux chitineux.
Le héros, Hark, est un orphelin qui vit dans les rues, lié par une longue amitié et des dettes de reconnaissance à un ami nommé Jelt, un peu plus âgé, violent et risque-tout. Jelt le pousse à oser ce qu’il ne ferait jamais seul et le met constamment en danger. Au début du roman, Hark est arrêté à cause de Jelt lors d’une tentative de vol, et est condamné à plusieurs années d’esclavage. Acheté par une scientifique qui mène des expériences sur les restes divins, les fragments des corps des dieux que l’on trouve encore dans les grands fonds, il est affecté aux soins des vieux prêtres du sanctuaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec ses amis d’avant. Cette interdiction sera rompue, on le devine, avec plusieurs catastrophes en chaine qui risquent de conduire à la renaissance des dieux si le héros et ses nouveaux amis n’y veillaient.
Il forme une équipe improbable avec un très vieux prêtre et une jeune fille sourde et hydrophobe. Embarqués dans un mini sous-marin hurleur (il se propulse avec des vibrations sonores) et doté d’ailes, ils livrent un combat dans les profondeurs abyssales avec des forces terrifiantes, des monstres et des fanatiques comploteurs complotistes, et surtout avec le monde des Abysses, ses lumières, sa noirceur et ses dangers, vagues, tourbillons, etc. Cette plongée, les sensations des personnages, et surtout les bruits sont magnifiquement évoqués, à tel point qu’on en vient à entendre avec eux le silence après la séquence où ils sont au bord de l’évanouissement à cause de la violence des hurlements du petit sous-marin.
Hark, séducteur et menteur, assez insouciant et peu enclin à l’introspection au début du roman, est progressivement pris entre plusieurs conflits de loyauté. Il est aussi hésitant, entre la peur et le désir de changer. Il est en proie à des questions typiques de l’adolescence, notamment sur son identité (si je change, suis-je encore moi-même ? peut-on changer d’amis sans être un traître ? doit-on toujours suivre ceux à qui on doit de la reconnaissance ? qu’attendent de moi mes amis, que puis-je attendre d’eux ? un ami peut-il ne pas vous vouloir du bien ?…).
Les autres personnages sont eux aussi pris dans leurs contradictions : la savante qui hésite entre intérêt personnel et salut de l’humanité, l’ami Jelt, écorché vif entre amour et haine, Selphine, la fille de la cheffe impitoyable des contrebandiers des mers, en rupture avec son clan, sourde comme beaucoup de plongeurs de l’archipel, les «bénis par la mer». Enfin, tout cet univers de pêcheurs, commerçants, marins est décrit en détail et l’on voit surgir tout un monde avec ses sciences, ses techniques, ses superstitions, ses conflits politiques, et surtout ses peurs : détail fondamental, les dieux se nourrissent de la peur. Voila un ajout intéressant aux théories du XVIIIe siècle sur la naissance des Dieux.

Milo et le loup

Milo et le loup
Anne Pym, Francesco Pittau
L’école de loisirs (Pastel), 2021

Au loup !

Par Anne-Marie Mercier

On retrouve les trois amis (présents dans Milo et la neige) : Milo le petit cochon, Boris l’ourson et Théa qui ressemble à une belette. Tous trois sont très anthropomorphisés, vêtus, avec des motifs simples (carreaux bleus pour l’un, rayures rouges pour l’autre, pois jaunes pour la troisième – les pois sont réservés aux filles, ça se confirme).

Comme des enfants après la pluie ils vont se promener dans la forêt. Petite originalité : c’est Théa, la « fille » qui a décidé de partir à l’aventure et qui prend la tête de l’expédition. Milo a peur. Ils tombent sur une forme inquiétante : un loup ? La suite montre comment ils sont en panique, se rassurent, font les braves : on voit ici tous les degrés de la peur.
La fin est originale et surprenante ; le terrifiant devient familier, puis plus familier encore, pour un retour à l’abri avec un bon goûter. Le scénario est un peu mince mais efficace ; les dessins de Pittau lui donnent bien du charme à cette petite histoire d’une grosse peur.

Hagrildur le valeureux et la brigade du renne

Hagrildur le valeureux et la brigade du renne
Sandrine Bonini
Grasset jeunesse, 2022

 

« toute notre vie n’est qu’une suite de quiproquos
plus ou moins héroïques »

Par Anne-Marie Mercier

Il manquait peut-être au roman héroïco médiéval pour la jeunesse une équipe de bras cassés dans le style des Poulets grillés de Sophie Hénaff, ou de la série Slow Horses. C’est une belle compagnie qui se constitue dans ce roman, sans doute pour faire également série, autour d’un balourd, amateur de bière, rêveur, passablement stupide et vaniteux, Hagrildur, qui un beau matin décide de s’appeler Hagrildur le valeureux. Il se fait passer pour un chevalier afin de rencontrer la confrérie des chevaliers et de sauver au passage la belle comtesse Hulda. Chemin faisant, il recrute deux jeunes gens assez benêts et entêtés de leur collection d’autographes, tombe sur la confrérie des voleurs, etc. et si les aventures progressent c’est rarement grâce à lui ; mais tout cela avance dans un bon train et l’ensemble est réjouissant.
C’est aussi un joli petit livre à couverture cartonnée. Les illustrations en orange et gris sur fond blanc pastichant légèrement la veine médiévalo-viking sont de l’auteure dont on avait admiré l’imagination et le trait de plume dans Le Grand Tour (Thierry Magnier)

Martine ne sait rien faire

Martine ne sait rien faire
Dominique Périchon
Rouergue, 2021

L’amitié donne des ailes

Par Anne-Marie Mercier

Dominique Périchon donne vie à cette petite Martine, élève effacée de primaire qui n’excelle en rien : ses dessins sont ratés, la musique n’en parlons pas, le sport pareil, quant au reste, autant l‘oublier. Elle n’est pas non plus la vedette de la classe, la cancre… Elle est plutôt solitaire et ne demande qu’une chose : qu’on la laisse en paix. Tout cela n’est pas dit sur un ton doloriste pour une énième histoire d’enfant malheureux à l’école : la petite fille s’accepte comme elle est, et trouve que rien de tout cela n’est grave.
Le ton est donné, celui de la légèreté et de l’humour, et cette petite Martine est très attachante ; on passerait volontiers du temps à ne rien faire avec elle pendant ces vacances d’été.
Mais il faut bien un peu d’événements dans un roman et c’est l’arrivée d’une « nouvelle » dans sa classe qui déclenchera toutes les aventures des deux fillettes. La mystérieuse Isadora Santos-Dupont, qui vient d’un pays lointain a décidé de faire voler sa bicyclette (on aura reconnu la parenté de nom avec Santos-Dumont, le pionnier de l’aviation).
Isadora l’équipe d’ailes, mais la première tentative est un échec, malgré l’aide bienveillante de Martine. Les fillettes ajouteront une hélice, un moteur… Toutes les astuces seront bonnes pour récupérer ce dont elles ont besoin chez les uns et les autres… Tout cela est joyeusement drôle et le bonheur de Martine d’avoir une amie et de compter pour quelque choses est merveilleusement bien décrit.
La suite est plus grave, dévoilant le secret d’Isadora, mais toujours lumineuse.

Le Lion aux yeux d’or

Le Lion aux yeux d’or
Géraldine Elschner, Anaïs Brunet
avec la voix de Michel Vuillermoz et la musique de Beethoven
L’élan vert, 2022

Bonheur, musique et peinture

Par Anne-Marie Mercier

L’album nous invite chez la marraine de Léonie, Rosa. Elle vit dans un château avec de nombreux animaux, et parmi eux un lion : est-on dans une aventure du type de Narnia ? Pas du tout, c’est presque un album documentaire. Cette marraine un peu fée est Rosa Bonheur, peintre peu connue jusqu’à la grande exposition qui lui a été consacrée à Paris, au musée d’Orsay, en 2022. À la fin de l’album, quelques paragraphes donnent des informations sur sa vie et expliquent la part de vérité (forte) de ce qu’on peut voir dans l’album.
Un orage met un peu de mouvement dans cette découverte un peu tranquille. C’est aussi l’occasion de placer la Pastorale de Beethoven : en effet l’album est un livre musical : un QR code donne accès au son, avec le texte lu d’une belle voix claire par Michel Vuillermoz et des extraits de compositions de Beethoven.

Les images d’Anaïs Brunet, des gouaches à fond perdu, sont belles et nous font effectivement visiter le parc et le château. Le portrait du lion (qui se trouve au Prado) ouvre la partie documentaire et donne une bonne idée de l’art du peintre dont les compositions figurent de façon stylisée dans le décor. Voilà une très jolie façon de faire du documentaire.

Comprendre la littérature de jeunesse.

Comprendre la littérature de jeunesse. Le livre du MOOC de l’Université de Liège,
Valérie Centi, Vincianne d’Anna, Daniel Delbrassine, Björn-Olav Dozo
L’école des loisirs (Pastel), 2022

Merci le MOOC !

Par Anne-Marie Mercier

Le MOOC (massive open online course) de l’Université de Liège sur la littérature de jeunesse a connu un grand succès ; ce livre lui donne une nouvelle vie, tout en conservant son aspect pédagogique (on trouve à la fin de chaque chapitre un quizz de vérification des connaissances ou apprentissages) et en donnant de très nombreuses illustrations en couleurs de qualité.
Les trois premiers chapitres sont dirigés par Daniel Delbrassine, avec la collaboration des autres signataires et de Michel Defourny, spécialiste bien connu de l’image dans les livres pour enfants : on y aborde la littérature de jeunesse (définition, réception et censure), l’album, le roman pour adolescents. Dans chaque domaine, l’ouvrage est précis, juste et clair, donnant aussi bien des éléments historiques que des études d’ouvrages contemporains. Sur l’album, des éléments d’analyses du lien texte image, du rythme, de la double page… sont proposés ainsi que des liens avec le théâtre, le design, la question du livre objet, de l’album pour les tout-petits ou pour les adolescents. Même chose pour le roman pour adolescents, pour lequel on examine aussi bien son histoire que les influences étrangères et les différents genres, en s’attachant à l’analyse d’un exemple, celui du roman d’initiation, sujet dont Daniel Delbrassine est un  spécialiste.
Valérie Centi, avec la collaboration de Vincianne d’Anna, présente le monde de l’édition ; elle donne la parole à des auteurs et des éditeurs bien connus dans le domaine français, et met en avant les exemples de L’école des loisirs, Gallimard et Talents hauts.
Le cinquième chapitre, sur le numérique, est la partie la plus novatrice de cet excellent ouvrage : Vincianne d’Anna présente les réseaux et communautés autour du livre de jeunesse qui réunissent les lecteurs et parfois les auteurs et les éditeurs : la blogosphère, les booktubeurs/euses, blogueurs/euses et chroniqueurs/euses… Elle développe sa réflexion jusqu’à Instagram, Tik Tok et Twitch avant d’aborder la question de l’édition numérique.
Le sixième chapitre, dirigé par Björn-Olav Dozo assisté de Fanny Barnabé et Dick Tomasovic, s’intéresse à « la fiction hors du livre » : films et BD, produits dérivés, etc. montrent que la littérature de jeunesse est au cœur de toute une industrie qui dépasse largement les frontières matérielles du livre, s’appuyant sur des « univers fictionnels » aux ramifications multiples.

Voilà un livre bien fait, joli, facile d’accès. Il est parfait pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet et notamment pour les futurs enseignants (ou les actuels) qui n’ont pas eu de formation à la littérature de jeunesse : quand les MOOC de Belgique suppléent à la formation des maîtres, on ne peut que leur en être grandement reconnaissants, ainsi qu’aux auteurs et à l’éditeur. (desciptif ici)

Jazzier des émotions

Jazzier des émotions
Jean Lucas et Trombaba trio, Elsa Valentin (texte), Bertrand Dubois (ill.)

Trois petits points, 2022

Musique des émotions (de cinq à 105 ans)

Par Anne-Marie Mercier

Être fier comme un coq, avoir le coup de foudre, vouloir rentrer sous terre, avoir une peur bleue, péter les plombs, se sentir pousser des ailes, tomber des nues…
En ces temps où l’école tente de travailler sur le langage des émotions, c’est une bonne idée de proposer toutes les métaphores qui sont liées à son expression.
L’image accompagne le texte : ces formules sont illustrées par Bertrand Dubois en couleurs denses et lumineuses dans le petit livret-album qui accompagne le CD, tantôt prises au pied de la lettre, tantôt placées dans le contexte d’un concert de jazz. C’est en effet l’aspect principal de cet objet : il propose un CD (ou un lien de téléchargement) avec les textes rythmés par des instruments de jazz.
Ça pulse, ça vibre, ça coule, ça plait (de cinq à 105 ans, dit le livret, on confirme). À l’entendre, on comprend encore mieux que la musique est un excellent vecteur pour transcrire des émotions, avec les textes et les images, et même les créer.
Quitte à parcourir les arts, la danse est fortement suggérée par ces beaux rythmes : à vos chaussons !