Éditions Philomèle

Embrouillaminis
Marie-Laure Alvarez et Hajnalka Cserhàti
Philomèle, 2014

Au fil des métaphores

Par Yann Leblanc

Embrouillaminis-couveLe fil semble être le « fil rouge » des éditions Philomèle : c’était déjà l’objet principal de l’ouvrage du même titre chroniqué récemment, déjà rouge, comme dans cet album plus récent ; mais ici, le fil de la pensée se fait métaphore d’une réflexion sur… la pensée, sa progression et ses blocages.

Le parallèle entre la pelote de laine (rouge) tricotée par la grand-mère et les idées de sa petite fille se retrouve autour de la question des nœuds, de la pelote embrouillée, que seule une personne délicate et patiente pourra débrouiller. Le « lien » de l’amitié complète ces métaphores bien « filées ». Sur le blanc de la page, les dessins crayonnés chargés et les ombres denses rehaussés de couleurs vives de Hajnalka Cserhàti accompagnent adroitement tous ces thèmes.

Présentation des Éditions Philomèle

 » Faire sonner la langue, la bousculer gaiement, la caresser dans le sens du rythme;
mettre les mots sens dessus dessous dans des textes de fiction, proches de l’imaginaire enfantin;

Voyager d’une image à l’autre et découvrir au passage le style et les couleurs d’artistes illustrateurs aux univers singuliers.

Les albums de  Philomèle s’adressent aux enfants de 3 à 99 ans.
Ils sont hors collection pour laisser libre place aux rencontres et aux coups de coeur: contes, comptines, poésie, et bien d’autres surprises à venir…

Éditions Philomèle.
11-13, rue de Saclay 92290 Châtenay-Malabry.
contact@editionsphilomele.fr

Avant Maintenant Après

Avant Maintenant Après
Catherine Grive, Gilles Rapapport
Seuil jeunesse, 2014

Héraclite et lapinou

Par Anne-Marie Mercier

Avant Maintenant ApresAvant, maintenant, après… Aujourd’hui, demain, hier… Comment expliquer aux enfants toutes ces notions extrêmement complexes, liées à la question de l’énonciation?

Les auteurs ont choisi un dispositif en triptyque : l’album s’ouvre en trois volets cartonnés comportant chacun un petit album souple portant le titre de la notion qu’il illustre. Ce n’est pas seulement une leçon de repérage et de langage mais aussi une petite leçon de philosophie, qui permet de se projeter dans le futur proche comme dans un avenir plus lointain, dans le passé récent et dans le temps où l’on n’existait pas encore.

Et derrière ce vertige Héraclitéen, il reste une permanence, un point fixe proposé à ce petit lapin inquiet : celle de l’amour des parents. Inquiéter et rassurer, voilà une belle leçon de philosophie à l’usage des petits.

Guerre. Et si ça nous arrivait ?

Guerre. Et si ça nous arrivait ?
Janne Teller
Illustré par Jean-François Martin
Traduit (danois) par L W. O. Larsen
(Les grandes personnes), 2013

Comment peut-on être réfugié ?

Par Anne-Marie Mercier

Guerre-GP« Et si aujourd’hui il y avait la guerre en France… Où irais-tu ? » Tout ce petit livre est dans cette question-programme.

Imagine, dit le livre au lecteur, imagine la France gouvernée par un régime autoritaire et tentant d’imposer sa loi à l’Europe. Imagine les démocratie libres du nord liguées contre elle et ses alliés du sud, la guerre, les maisons détruites, des personnes emprisonnées, le pays déstructuré, la terreur, le froid et la faim : où aller ? Le récit raconte au lecteur son itinéraire possible. Réfugié avec sa famille au Moyen Orient, mal accepté dans un pays dont il ne parle pas la langue, d’une culture et d’une religion différente, qui se méfie de la sienne, il ne peut pas faire d’études, doit se résigner à des emplois qui le rebutent ; il rêve de retour, mais le pays qu’il a quitté ne veut plus de lui.

Janne Teller a transposé le quotidien banal d’un réfugié en se contentant de décaler les situations et de faire vivre (par le tu et le vous : le texte est écrit du début à la fin à la deuxième personne) cela par ceux qui regardent les choses de l’extérieur. La forme du livre est-elle même exemplaire : il imite le format et la couverture d’un passeport européen ; les dessins stylisés illustrent la simplicité et la rigueur de la situation.

Un tout petit livre, un grand choc et une belle leçon.

Voir la présentation par l’auteur 

Chouette, penser

Obéir ? Se révolter ?
Valérie Gérard, Clément Paurd
Pourquoi aimes-tu tes amis ?

Luc Foisneau, Adrien Parlange
Gallimard, 2012

Façons de philosopher

Par Dominique Perrin

La collection « Chouette, penser » se fonde sur une évidence stimulante : l’adolescence est un âge propice à l’initiation philosophique. Elle offre des synthèses d’une soixantaine de pages sur des questions bien définies, souvent formulées de manière attractive (Gagner sa vie, est-ce la perdre ?, Je danse donc je suis, De  quoi rire, J’ai pas le temps !, Le mélange des sexes, Quand un animal te regarde, Vivre avec l’étranger, Je vais au théâtre voir le monde…), dues à des personnalités bien enracinées dans le monde de la pensée –  et tissées de citations fondamentales issues du patrimoine philosophique. Leur illustration, discrète et suggestive, semble constituer un défi fécond pour des illustrateurs variés.

La comparaison des titres Obéir ? Se révolter ? et Pourquoi aimes-tu tes amis ? permet de mesurer les enjeux et difficultés d’une telle entreprise. L’initiation livresque à la philosophie suppose une prise en compte ambitieuse du destinataire et de sa jeunesse, et notamment du sens impérieux de l’actualité qui la caractérise.
L’ouvrage Pourquoi aimes-tu tes amis ? présente ici – malgré un tutoiement présumé rapprocher l’auteur de son public – des travers quasi rédhibitoires. Dans la plus traditionnelle tradition, l’ouvrage ne cherche d’abord que très laborieusement les voies d’une énonciation qui renvoie à des amitiés féminines autant que masculines : s’ils sont probablement transposables, les grands modèles restent virils en ce domaine. Surtout, l’initiateur propose placidement de laisser de côté l’expérience probable des adolescents du 21e siècle pour consacrer des pages à « l’amitié idéale » exemplifiée par Montaigne et La Boétie. Si l’amitié passe pour le lecteur moins par l’admiration élitiste que par l’estime – notamment celle de la différence –, si le cercle de ses amis lui paraît non pas évident mais incertain et fluctuant, le voici prié de faire un effort spéculatif et de laisser ses questions au seuil du livre.
Contrairement au précédent, et sur un sujet autrement délicat, l’ouvrage Obéir ? Se révolter ? remplit quant à lui pleinement sa fonction : ordonner la complexité de ce qui est, rendre possible un trajet intellectuel qui soit à la fois un parcours de reconnaissance et un parcours d’étonnement.

 

Histoire du prince Pipo

Histoire du prince Pipo, de Pipo le cheval et de la princesse Popi
Pierre Gripari
Illustré par Laurent Gapaillard
Grasset; 2012

La merveille : une fiction vraie, de 11 à 111 an

Par Anne-Marie Mercier

Voila bellement réédité un livre indispensable, un classique qui mérite de figurer dans toutes les bibliothèques et chambres d’enfants et d’être méditée par tous les parents et éducateurs. L’Histoire du prince Pipo est une petite merveille, moins connue que les Contes de la rue Broca et pourtant tout aussi parfaite, plus grave et plus profonde.

Dans ce conte qui emprunte aux thèmes classiques, on trouve un couple royal qui se désespère de n’avoir pas d’enfant, une promesse imprudente, un prince chassé du paradis de l’enfance qui part à l’aventure sur son cheval, rencontre un dragon, délivre une princesse… Pipo est aussi un autre Candide, qui découvre le monde adulte et ses malheurs, la guerre, l’embrigadement et la solitude et fait face avec courage. Mais on trouve aussi bien d’autres choses qui montrent que Gripari a médité sur la psychanalyse: Sont-ce les parents qui choisissent l’enfant où l’enfant qui choisit ses parents? Quel est le poids d’une promesse non tenue? Comment se fait-il qu’un jour les parents merveilleux se transforment en couple maléfique? Comment défaire les maléfices, sinon en racontant des histoires, et particulièrement la sienne propre? Que signifie ce dragon que l’on tue la mort dans l’âme – pourquoi les tueurs de monstres des peintures ont-ils l’air si triste? Et enfin, quand on a trouvé la princesse, qu’on est devenu roi à son tour, devant quel manque irréparable se trouve-t-on? Pipo et son cheval (qui porte le même nom que lui car il est son désir et son allant) sont l’image approfondie de tous les princes de conte et de tous les destins humains du monde.

 

 

Veux-tu devenir bête ?

Veux-tu devenir bête ?
Pei Chun Shih, Géraldine Alibeu
Hongfei Cultures, 2012

Leçons de bêtes à l’usage des hommes

par Anne-Marie Mercier

Qu’est ce que posséder ? dans quelles conditions peut-on élever un enfant ? que désirer ? et surtout qui croire et que croire, voilà toutes sortes de questions qui sont évoquées dans ces rencontres-dialogues entre la Bête et un poisson, un homme, ses amis le lapin et la grenouille. Récits en apparence absurdes, mais plein de sagesse, entre Lewis Carrol et Arnold Lobel. Les dessins de Géraldine Alibeu sont parfaitement adaptés à ce style.

La Bête a reçu le prix 2007 de l’association de littérature de jeunesse de Taiwan (voir la chronique de Dominique Perrin sur son précédent ouvrage (NB : je ne l’avais pas relue, je vois qu’elle aussi a pensé à Lobel, pour Ranelot et Bufolet).

 

Comme ci ou comme ça

Comme ci ou comme ça           
Anne Terral, Bruno Gibert

Syros, 2011

La Poursuite infinie

par Charlène Minot master MESFC Saint-Étienne

Comme ci ou comme ça, par ici ou par là, celui-ci ou celui-là…autant de suggestions qui tissent la trame d’une formidable histoire sans fin, celle de cet album, celle de la vie.

Dès les premières pages, on constate que l’écriture inspirée d’Anne Terral est instantanément transcendée par l’imagerie extraordinaire de Bruno Gibert. Le lecteur dérive au fil des illustrations qui s’enchaînent, des lieux qui se suivent et se poursuivent, des scènes qui se devancent et se distancent comme pour signifier que ces images n’en feraient qu’une, en perpétuel état de création cyclique, à l’instar de la ronde des personnages en couverture. Nos yeux sont alors attirés par les rectangles blancs qui soutiennent cet art, espaces vierges sur lesquels flottent des mots étranges, presque philosophiques et, en bien des sens, poétiques.

Le sens de l’histoire, au propre comme au figuré, est le sujet-même de cet album, c’est pourquoi il est difficile de désigner un personnage principal. Peut-être est-ce ce grand félin rouge humanoïde, possible allégorie de l’écrivain qui poursuit un livre aux pages blanches qui lui échappe dans un dédale imaginatif. Peut-être s’agit-il justement de ce livre dont le relief n’égale que le vide de ses pages, si ce n’est nous, lecteur. À ce propos, le texte, plutôt adapté aux enfants dès 6 ans, a pris la liberté de tutoyer son lecteur. « Ton histoire », lirons-nous à plusieurs reprises, « Car ton histoire comme ci, toi seul l’écrit comme ça. ». Il est possible d’interpréter ce choix narratif de proximité comme une invitation pour le lecteur à laisser libre cours à son imaginaire, à s’auto-contextualiser par choix et non par nécessité existentielle.

Les illustrations retranscrivent cet état d’esprit, cette idée de multiples univers et de possibles narratifs. Dans un style pseudo-naïf, elles parviennent habillement à combiner de méticuleux collages un brin rétros, des aplats de couleurs bruts, des tampons en série et une panoplie de créatures fantastiques allant du poisson géant au super héros en passant par une sorcière ou encore un gentleman lunaire qui ravira les amateurs de surréalisme. Nous sommes encouragés à suivre ce parcours ludique, cette folle course en avant qui met en perspective une voie mais nous laisse le choix du moyen de transport et de la destination.

À quoi penses-tu ?

À quoi penses-tu ?
Laurent Moreau
Hélium, 2011

Par Lisa Dubois (master MESFC Lyon 1)

Qui ne s’est pas déjà fait questionner à ce sujet lorsque, parfois, l’on est perdu dans ses pensées, que l’on semble complètement déconnecté de la réalité dans laquelle on est : Besoin de s’évader ? Rêverie ? Petits ou gros tracas ?

Laurent Moreau, à travers ce livre, nous plonge dans cet univers poétique en nous permettant d’accéder aux pensées de personnages issus d’un environnement proche. C’est par l’intermédiaire de la légèreté de la poésie qu’il amène le lecteur, adulte ou enfant, à aborder la question de ce qu’est un sentiment, une émotion ? Nostalgie, tristesse, joie, jalousie et bien d’autres états d’esprit y sont abordés. Mais aussi, il réussi à créer, par l’intermédiaire des « flaps », un questionnement sur la différence entre le  « moi public » et le « moi privé » : Que cachent réellement les apparences ?

Le texte est court mais efficace, l’image ludique et explicite, aide le lecteur dans son cheminement de découverte et de compréhension. De ce fait, cet album peut être abordé avec les plus petits aussi bien qu’avec de plus grands pour aller de rêverie en poésie et de poésie en réflexions.

Moi, Jean-Jacques Rousseau

Moi, Jean-Jacques Rousseau
Raconté par Edwige Chirouter, illustré par Mayumi Otero
Les petits Platons, 2012

Rousseau – Hop ! Opéra

Par Anne-Marie Mercier

Anniversaire oblige (voir plus bas, la notice sur Rousseau à 20 ans), voici Rousseau expliqué, ou plutôt « raconté » aux enfants. Mais quels enfants ? C’est la question qu’on se pose pour certains titres de cet éditeur et elle revient pour ce volume. L’ambition est totale (et vertigineuse) : proposer en un petit livre illustré un résumé de la vie et de la pensée de Rousseau. L’acte I résume sa vie jusqu’à « l’illumination de Vincennes », l’acte II ses idées sur la société, l’acte III porte sur l’éducation et le final est en chansons. Cela oblige à bien des raccourcis (voir nommer « Emile » l’enfant sauvage me donne un peu le tournis, même si cela permet de mettre en cohérence plusieurs œuvres) et parfois à des à-peu-près discutables : Rousseau apparaît un temps comme un apôtre de la Révolution, même si plus loin il s’interroge pour savoir s’il ne faut pas plutôt craindre un tel bouleversement. En somme, rien n’est faux mais tout est bien sûr rapide et dense.

C’est une qualité pour ce type d’ouvrage. L’auteure réussit le tour de force de transformer un écrit de type documentaire en partition rythmée. Rousseau, le narrateur, est présenté comme un metteur en scène d’opéra qui dirige quelques acteurs (l’enfant sauvage, le lecteur, Thérèse) et des marionnettes (Diderot, notamment, l’un des « traîtres »). C’est donc le Rousseau d’Ermenonville, proche de sa fin, qui parle, enjoué et fou de musique au début, autoritaire et soupçonneux à la fin de l’ouvrage (était-ce bien nécessaire ?). Il varie le rythme (ralentissement et trémolos lors de l’épisode du ruban volé (bien vu), intermède en chanson sur la botanique) ; il fait bondir et voler ses acteurs (illustrations très vives, gaies, parfaites), confronte Emile et le lecteur pour montrer comment l’entente est vite détruite par l’« amour propre », et gronde la pauvre Thérèse. On s’amuse, on s’étonne, on est attendri.

Ce petit théâtre est très bien servi par les illustrations qui mettent en valeur cette « mise en scène », lui donnent une profondeur ou insistent sur sa surface. On imagine que ce livre pourrait servir d’introduction à l’étude de Rousseau (mais avec bien des aménagements et des retours). On peut aussi jouer à retrouver certaines de ses phrases tirées de son œuvre et données sans guillemets ni notes. Mais pour quels enfants, alors ? Certainement pas pour les Emile, mais… pour les petits Platons !

L’auteure est une spécialiste de la philosophie en littérature de jeunesse (voir son blog).

Les 5 poches

Les 5 poches
Jean-Louis Cousseau,
illustrations de Didier Jean et Zad
2 Vives Voix(Bisous de famille), 2012

 Les 5 clés du savoir être

Par Chantal Magne-Ville

Les 5 poches est un magnifique conte de sagesse contemporain, qui retrace le parcours difficile d’un enfant qui est resté longtemps « attaché aux jupes de sa mère », au sens littéral du terme, jusqu’à ce qu’il parvienne à l’âge adulte. Ce lien privilégié est symbolisé par 5 poches dont la mère ne révèle jamais le contenu de son vivant, repoussant les questions par un : « Tu sauras plus tard, promis ». Quelques images, instantanés pris sur le vif, suffisent à faire pressentir le mal être de cet enfant, sa difficulté à se conformer aux attentes sociales malgré la protection indéfectible de sa mère. La pudeur est de mise, l’expression des sentiments souvent implicite grâce à une phrase qui sait se faire poétique, prenant souvent les mots au pied de la lettre : c’est ainsi que la vie prend l’enfant par les cheveux et tire sans douceur pour le faire grandir. Le texte multiplie les symboles tout en demeurant extrêmement lisible.

Maladroit, objet de la risée des autres, mal adapté, l’enfant trouve son salut en se faisant oublier sous une normalité de surface qui a pour corollaire la solitude. Tout comme le chat botté, au décès de sa mère, il ne reçoit pour tout héritage que le contenu des 5 poches, mais aussi une lettre où est renfermé le mode d’emploi du savoir être. Foin des espèces sonnantes et trébuchantes, les cinq objets transmis cachent en réalité sous leur apparente banalité les cinq clés qui permettent d’échapper à la colère, à l’aveuglement, à la frustration, à la perte de repères et aux pensées négatives. C’est une véritable leçon de vie, apaisante, qui fait le constat que la lettre disait vrai : l’adulte qu’il est devenu est parvenu à s’approprier peu à peu ces nouveaux pouvoirs, en se replaçant dans toute sa lignée familiale, ce qui illustre la force de la filiation et de la transmission intergénérationnelle. Reste le motif de la pelote dont la mère elle-même ne sait à quoi elle sert, audacieuse réinterprétation du mythe de la Parque. L’image fonctionne le plus souvent en collaboration féconde avec le texte, mariant réalité la plus concrète et créations symboliques : témoins  la floraison des désirs qui grimpent partout dans la chambre ou la descendance, avec le chat qui a fait des petits, ou  encore le couple qui se constitue à la sortie d’un labyrinthe. La peinture sur papier de soie, par ses effets de texture, laisse penser à un tissu vivant, à l’image du message de vie qui est véhiculé et de l’idée qu’il ne faut jamais perdre le fil.

Une leçon de vie qui se découvre en toute simplicité, grâce à la force des mots, à la fois lourds de sens et immédiatement saisissables, ce qui en réserve la lecture à des enfants qui ont dépassé « l’âge de raison ».

2 Vives Voix : la jeune maison d’édition créée par Didier JEAN et ZAD en 2009: « des albums qui ont pour ambition d’aborder avec sensibilité des sujets peu traités dans les livres, de renforcer les liens intergénérationnels, et surtout de libérer la parole. »