Va et vient

Va et vient
Gerda Dendooven
Rouergue, 2020

Correspondances croisées

Par Anne-Marie Mercier

C’est un bonheur de retrouver Gerda Dendooven, que l’on avait découvert grâce aux éditions Être, avec Ma maman à nous (2003) et Où est maman ?, réécriture drolatique du Petit Chaperon rouge (2006). Dans cet album on retrouve aussi son style sobre et des personnages colorés qui s’agitent sur un fond blanc dans un décor à peine esquissé.
Elle propose une lecture double : dans un premier temps, on voit un homme qui peine à écrire une lettre (sans doute d’amour), puis sort la poster.  La lettre s’envole et elle est rattrapée par divers personnages (policière, touriste, père Noël, cow boy, oiseau, chien…), jusqu’à son arrivée dans une maison où une femme écrit une lettre, qui sera prise par un oiseau et portée jusqu’à une maison où un homme écrit, puis va poster sa lettre sans voir l’oiseau à la fenêtre… On doit donc lire l’album à l’envers en observant cette fois la lettre rose qui vole de page en page, au-dessus du parcours de la jaune.
C’est ingénieux, drôle, dynamique, surprenant, avec l’énergie électrique de l’amour.

Le Fils du Père Noël

Le Fils du Père Noël
Nadja
L’école des loisirs, 2020

La vie secrète du Père Noël

Par Anne-Marie Mercier

Si vous voulez tout savoir sur les secrets de la vie du Père Noël, vous en apprendrez beaucoup : on y découvre sa maison, qui semble toute petite, vue de l’extérieur (telle que nous le montrent les cartes de vœux). En réalité (enfin, selon Nadja dont on connait l’inventivité et l’humour caustique), elle possède un nombre infini de pièces, chacune dédiée à une occupation des lutins – ceux-ci ne manquent pas d’imagination pour occuper leurs longues 364 soirées tranquilles. Le Père Noël se tient ordinairement dans son salon (bureau-chambre-salle de réflexion-home cinéma), à regarder sa série favorite avec de jolies lutines… Son majordome, un lutin qui tient à se faire appeler Alfred (en hommage à celui de Batman…), tente de faire régner l’ordre et y arrive en gros jusqu’à l’arrivée, dans un paquet cadeau, d’un enfant, le propre fils du Père Noël. On imagine le désordre que ce petit être insupportable et braillard (voir la couverture) va mettre dans ce petit monde paisible.

Le texte est drôle et les dessins ne le sont pas moins. Voila le mythe revisité, juste un tout petit peu égratigné, il reste de quoi faire rêver avec cette maison, sa forêt enneigée et ses rennes susceptibles.

 

De l’embarras au choix

De l’embarras au choix
Romane Lefebvre
CotCotCot éditions, 2020

Le choix du choix

Par Christine Moulin

Romane Lefebvre nous offre son premier album et fait preuve, à cette occasion, d’une certaine audace. Ne serait-ce que par la place du texte: à la dernière page, il vient à la fois nous rappeler notre lecture, la conforter dans ses hypothèses et la relancer car il est clair alors que certaines choses nous ont échappé et qu’il vaut mieux vérifier.

De quoi est-il donc question dans cet album sans/avec texte? D’un petit bonhomme au visage tout rond, visiblement seul sur terre (est-ce sur terre? Le décor est réduit à l’essentiel), tristement recroquevillé sur son lit. Sous sa porte se faufile un tapis rouge. Il le suit. Mais bientôt, se présente un embranchement, vers la gauche, un autre chemin, orange celui-là. Le héros tire à pile ou face et continue sur le chemin rouge. Mais le voilà perdu dans le labyrinthe du doute et du regret. Il repart en arrière. Le tapis orange devient voie ferrée. Et c’est ainsi que le lecteur va pouvoir accompagner ce bonhomme attachant dans ses pérégrinations souvent semées d’embûches car le sol se dérobe sous lui et le précipite dans la blancheur existentielle de la page. Seul élément quasi permanent: ce ruban qui se métamorphose et ressemble décidément de plus en plus au parcours que la vie nous im/propose. Le lecteur souffre avec le personnage, participe à ses efforts, ressent son angoisse et c’est donc avec soulagement qu’il assiste à sa renaissance: au sortir d’un tunnel bordé de vert, le personnage chausse des lunettes couleur d’espoir et sourit. Il est revenu chez lui mais tout a changé: sa maison est en couleurs, la cheminée fume, notre héros s’installe tranquillement dehors et profite du soleil. Il semblerait que le voyage qu’il vient de faire ait été tout intérieur, à travers la dépression et le désespoir. Mais il pourrait tout aussi bien s’agir de l’évolution qui mène des tourments de l’adolescence à la sérénité de l’âge (plus) mûr.

Voilà donc un album audacieux, par son thème et son traitement. Réduit à l’essentiel, il parvient à matérialiser les tourments psychiques, à les suggérer en laissant au lecteur la part de liberté qui lui permet de projeter sur cette aventure minimaliste les accidents de sa vie intime. Il lui ouvre aussi la voie vers une lecture plus métaphysique: c’est bien le regard que nous posons sur les choses qui les colore et c’est au terme d’un cheminement vers l’acceptation de ce qui est que nous pouvons enfin jouir du présent. Mais chacun pourra sans doute donner un sens un peu différent à ce trajet car la sobriété du dessin, sans être sèche ou abstraite, éveille bien des échos chez le lecteur qui peut alors « porter un nouveau regard. Quelque part. »

PS: le livre est « imprimé en Europe sur papier issu de forêts gérées durablement ». Comme dirait Guillaume Gallienne, « ça peut pas faire de mal ».

Cache cache carotte

Cache cache carotte
Maria Jalibert
A pas de loups, 2020

Cherche et trouve arcimboldien

Par Christine Moulin

Dès la couverture, on comprend le principe: l’image de la grosse carotte que laisse attendre le titre est formée de petits jouets en plastique, à la manière d’Arcimboldo. Cela suffirait à notre bonheur mais en plus, nous sommes embarqués, à la suite d’un lapin auquel le narrateur s’adresse dès la première page (« Lapin, vois-tu une carotte dans ce jardin? ») dans une quête charliesque tout à fait délicieuse puisque nous voilà sommés dès le début de trouver, à défaut d’une carotte dont on devine déjà qu’elle se fera désirer, trois grenouilles (bon, facile: euh, quoique…), deux chameaux et trois dromadaires (ça, c’est traitre!), un balai, un crabe, un bison… (j’en passe et des meilleures). Et le jeu de se poursuivre ainsi de page en page, grâce à l’accumulation d’objets monochromes (ou presque) qui dessinent des paysages et des décors tous plus ludiques les uns que les autres. Le texte est goûteux également puisqu’il s’amuse à faire des variations sur la question posée au lapin qui, décidément, ne trouve pas sa carotte! La chute est bien trouvée et engage, bien sûr, à repartir pour un tour!

On peut voir l’atelier de l’auteur ici.

Nimbo

Nimbo
Olivier Douzou
MeMo, 2005

Métaphysique du nuage

Par Anne-Marie Mercier

Nimbo, petit nuage, pas encore un Nimbus, découvre la vie : il se fait un ami et le perd car celui-ci (un arbre centenaire), malgré son allure solide, disparaît. Il en rencontre un autre, qui lui ressemble (un bonhomme de neige), et comprend qu’il n’est pas non plus fait pour durer – et que lui-même n’est pas fait pour rester. Il apprend les larmes, la colère, « tonne et s’étonne »…
A travers son apprentissage de la perte, sa tentative de se reconnaitre en autrui, l’idée de l’évanescence des choses et des êtres, ce petit Nimbo nous fait voyager dans la pensée. Les images donnent au nuage un air d’enfant  et proposent des décors schématiques sur fonds monochromes (le plus souvent bleu ciel ou bleu nuit), comme la maison ou l’arbre, deux symboles de l’enracinement, en formes très simples.

Voilà des questions lourdes abordées par un être léger et avec une apparente simplicité. Voila un album qui n’est petit que par la taille.

 

Le Problème

Le Problème
Marcel Aymé, May Angeli
Éditions des éléphants, 2020

 

Les maths, la poule et le réel

Par Anne-Marie Mercier

La réédition des Contes du chat perché de Marcel Aymé par les Éditions des éléphants est chaque fois une heureuse surprise. On a beau croire bien connaitre ces histoires, c’est toujours un bonheur de les retrouver, surtout avec les belles images de May Angeli. Réalisées avec des bois gravés, elles ont la patine des images anciennes, des couleurs intenses, une naïveté touchante.

« Le Problème » est un des meilleurs contes. Il met en scène les deux fillettes face à un problème mathématique dont l’énoncé fait sourire tant il est représentatif d’une pédagogie qui tentait (bien maladroitement et faussement, comme ici) de mettre les élèves face à des questions concrètes : « les bois de la commune ont une étendue de seize hectares. Sachant qu’un are est planté de trois chênes, de deux hêtres et d’un bouleau, combien les bois de la commune contiennent-ils d’arbres de chaque espèce ? »
Les parents se fâchent, comme d’habitude, les fillettes ont du mal à se concentrer, comme toujours et pleurent à l’idée de la punition : les animaux décident de les aider. Tout cela est très dôle, notamment les scènes de dispute entre le cochon et les autres animaux (il a vraiment un caractère de cochon) et le dénouement en classe, en présence de l’inspecteur, avec une conclusion savoureuse pleine d’implicite.
Voyez aussi « L’éléphant« , extraordinaire, que les Éditions des Éléphants ont mis très tôt à leur catalogue, bien sûr !
Extrait du site de l’éditeur : « Nées en 2015 sous le signe de la longévité, les Éditions des Éléphants proposent des albums pour enfants qui cultivent toutes les qualités de l’éléphant. Force, grâce, intelligence, mémoire… se retrouvent au fil de nos livres. »

 

Par Anne-Marie Mercier

 

Nuit étoilée

Nuit étoilée
Jimmy Liao
HongFei Cultures, 2020

Nuits de l’Est lointain proche

Par Anne-Marie Mercier

Cet album illustre les propos des créateurs de la maison d’édition HongFei, lors du salon de Montreuil qui se tient à distance en ce moment (voir notre pages actu), Loïc Jacob («L’altérité c’est la présence de l’autre »), et de Chun-Liang Yeh (« on est pas autant présent que quand on est absent ») – de mémoire, mes excuses si ce n’est pas très exact.
Il est en apparence bien sombre, cet album, et pourtant, comme son titre l’indique, il s’avère très lumineux et plein d’espoir. Il est porté par le point de vue de la narratrice, une adolescente qui se remémore son enfance, au cours de laquelle elle s’est sentie seule : ses parents ne se parlent plus beaucoup et lui accordent peu d’attention, elle est chagrinée d’avoir quitté ses grands-parents chez qui elle vivait dans sa petite enfance, à la montagne, et ensuite par la mort de son grand-père ; elle est aussi parfois maltraitée à l’école. Elle rencontre un jeune garçon, seul lui aussi et tous deux font un bout de chemin ensemble, avant que lui aussi ne disparaisse.
Mais entretemps il aura fait luire de multiples lumières sur le chemin de son amie. Leur fuite, leur arrivée dans la maison dans la montagne, chez la grand-mère, et leurs promenades en barque sous les étoiles se déroulent dans des pages magnifiques de nuits transfigurées, de ciels d’orage, d’arc-en-ciel, d’eau et de verdure.

Tout cela est dit en mots rares et sobres. Le dessin va plus loin. Il montre, par des variations de taille et d’ambiance et des distorsions de l’espace ou des angles de vue dramatiques, les effets de la tristesse ou de la peur, les moments de triomphe aussi, mêlant réel et imaginaire d’une façon qui fait penser à Anthony Browne. Comme chez cet artiste, de multiples détails sont disséminés dans les pages (tableaux, jouets, animaux, formes des arbres…) et invitent à relire encore et encore.
Cet album est aussi un hommage à l’art : le garçon est, on le découvre après son départ, un artiste (une très belle quadruple page dévoile les peintures de sa chambre) ; le grand-père était lui aussi un dessinateur. Enfin, le tableau de van Gogh, la nuit étoilée, que l’on redécouvre en dernière page, donne son titre et sa lumière à l’ensemble, superbe.

Ce bel album qui nous vient de Taiwan et a été traduit en 15 langues l’auteur a reçu de nombreux prix pour son œuvre qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’à des lecteurs plus âgés, comme on le voit avec ce livre. Nuit étoilée évoque aussi l’esthétique du cinéma d’animation de Miyazaki, et a été adapté sous le titre Starry Starry Night  (Tom Shu-Yu Lin, 2011). Voir le trailer

Sur le site de l’éditeur:

Jimmy LIAO créa « Nuit étoilée »

 

Le jour où je serai grande

Le jour où je serai grande
Timothée de Fombelle, Marie Liesse (photos)
Gallimard Jeunesse, 2020

Célébration

Par Christine Moulin

L’album Le jour où je serai grande est un magnifique poème qui adopte la forme ancestrale et mythique de la liste, pour célébrer les trésors que nous offre la vie mais que les enfants seuls savent regarder, à hauteur d’enfant. Comme la petite créature d’Andersen, Poucette parcourt le monde, mais elle part moins loin et limite ses découvertes, qui n’en sont pas moins merveilleuses, à ce qu’on peut voir dans une maison ou un jardin, grâce aux splendides photographies de Marie Liesse, la bien-nommée: c’est en cela qu’elle ressemble également un peu à Alice (une page évoque d’ailleurs « le goût des larmes salées »). Mais rien n’est vraiment effrayant ici (si ce n’est la rencontre avec une araignée qui, en fait, est là surtout pour « le plaisir d’avoir un peu peur… mais pas trop »). Au fil de la lecture, nous pouvons nous amuser à chercher Poucette qui tantôt se cache, tantôt nous fait face et semble nous inviter dans son univers. Ce qui est émouvant, enfin, c’est que le texte est une sorte de « Je me souviens » prospectif: Poucette, en effet, note tout ce dont elle veut se souvenir, quand elle aura grandi, à la différence des adultes indifférents. Loin de ce qui est censé nous remonter lourdement le moral, ce livre fait joie et s’achève sur un souffle, un « rien » qui dit tout.

On peut feuilleter le livre sur le site de l’éditeur.
Un entretien avec Marie Liesse

Où se cache ma fille ?

Où se cache ma fille ?
Iwona Chmielewska
traduit (polonais) par Lydia Waleryszak
Éditions Format, 2020

Broderies et handicap

 Par Anne-Marie Mercier

On cherche une petite fille dans toute la maison : chaque page présente un coussin, un meuble, une porte, un placard, un rideau, et toutes sortes de lieux enfin où elle pourrait se dissimuler. Ce n’est qu’à la fin qu’on la voit, cachée derrière une porte vitrée à mi-hauteur. La dernière page montre qu’elle est assise sur un fauteuil roulant.
Cet album propose une autre manière de voir le handicap : une enfant handicapée est d’abord une enfant. Le texte, à chaque double page, la décrit : parfois gaie, parfois triste, calme, ou vive, etc. en accompagnant ces adjectifs de comparaisons animales toutes charmantes et parlantes, parfois originales (triste comme un phoque, aussi maladroite d’un hippopotame), parfois non (forte comme un éléphant, lente comme une tortue).

Ces animaux sont représentés émergeant des lieux où l’on cherche l’enfant et la grande originalité de l’album consiste dans la nature des images : ce sont des photos de pièces de tissus cousues et brodées qui figurent l’ameublement de la maison. Les animaux évoqués par les comparaisons eux aussi sont de cette sorte, mais on les voit sur l’envers sur une page, et sur l’endroit à son envers, représentant alors un tout autre animal : la réversibilité du caractère de l’enfant est ici figurée par ces métamorphoses.

C’est beau, subtil, plein d’humanité. Toutes ces étoffes de récupération portent en elles de multiples présences. La broderie et la couture nous parlent d’un réel abimé à reconstruire. Le handicap de l’enfant n’en est qu’un des aspects, même si le regard porté par l’album sur ce point est essentiel. Voir la vidéo

sur l’auteur (site de l’éditeur):

« L’organza blanc et les chiffons qui ont servi à confectionner ce livre proviennent de diverses friperies polonaises important des vêtements d’Europe de l’Ouest. L’organza était sans doute le rideau d’une fenêtre. Les morceaux de caleçons, de taies d’oreiller, de rideaux, de mouchoirs, de pyjamas, de jupes longues ou de robes de fillettes, utilisés naguère quelque part par quelqu’un, ont été assemblés dans ce livre en un tout. J’ai la conviction que tous ces petits bouts de tissus renferment, d’une certaine manière, le vécu et l’énergie des personnes qui les ont portés autrefois. » (Iwona Chmielewska)
Iwona Chmielewska est une grande illustratrice polonaise, dont les images, tout en douceur, vont bien au-delà d’une simple interprétation du texte. Elle a remporté de nombreux prix, dont le Bologna Ragazzi Award en 2011, en 2013 et en 2020 (Prix Nouveaux Horizons), ainsi que La Pomme d’or de la Biennale de l’Illustration de Bratislava en 2007.
Ses livres sont publiés en Corée du Sud, en Pologne, en France, en Chine, au Japon, à Taïwan, en Italie, en Allemagne, au Portugal, au Mexique et au Brésil. Elle est connue en France pour ses albums : Les yeux, La Mésaventure, Dans ma poche chez Format.

A la recherche du Petit Chaperon Rouge

A la recherche du Petit Chaperon Rouge
Nadine Brun-Cosme, Maurèen Poignonec
Little Urban, 2020

Où est Ch… où est le loup?

Par Christine Moulin

Que voilà un format généreux! On imagine le plaisir de poser cet immense album d’un beau rouge, franc et massif, sur quatre genoux, deux appartenant à un enfant et deux à un adulte. Et chacun pourra avec gourmandise chercher pour les montrer à l’autre, le loup que le texte nous engage à guetter, le Petit Chaperon Rouge que le titre et l’exergue nous encouragent à chercher et tous les autres personnages de contes ou d’ailleurs qui envahissent les pages. Quel bonheur de se dire qu’il faudra forcément relire, scruter à nouveau ce livre puisqu’il est manifestement impossible de tout voir en une seule fois. Et puis une fois le vertige passé, on pourra aussi se concentrer mieux sur le texte de Nadine Brun-Cosme, qui accompagne la quête du Petit Chaperon Rouge et guide le lecteur en lui donnant des indices, tels de petits cailloux, qui lui permettent de reconnaître tel ou tel texte célèbre (ou moins célèbre). Heureusement, à la fin, un index illustré vient à la rescousse des mémoires défaillantes et relance la recherche! Le dénouement est celui de bien des histoires: un grand goûter, qui offre des friandises à profusion et permet au loup et à la petite fille de savourer leurs retrouvailles, assis entre Blanche-Neige et Peau d’Ane. Trop bien…

L’éditeur offre des fonds d’écran pour ordinateur ou téléphone, afin de continuer à rêver un peu.