Big Nate : Amis ou ennemis ?

Big Nate : Amis ou ennemis ?
Lincoln Peirce
Traduit (USA) par Karine Chaunac
Gallimard-jeunesse (Folio junior) , 2018

Les désarrois de l’élève Nate

Par Anne-Marie Mercier

Huitième volume de la série, mais pas une longueur, pas une redite, en dehors des clins d’œil nécessaires à la cohésion de l’ensemble : on retrouve avec jubilation les aventures de Big Nate, jeune élève harcelé par ses professeurs qui essaient de le discipliner un peu, par Gina, la bonne élève de la classe, qui ne perd pas une occasion de le reprendre, par la brute du collège, par les brutes du collège voisin… Mais on voit aussi un garçon amoureux et timide, un fils attristé par la situation professionnelle de son père un dessinateur génial, un fanatique de tous les sports. Tous les lieux de l’école sont visités : CDI, cantine, terrain de sport, bureau du chef d’établissement, du psychologue, etc.
La variété des situations est augmentée par les inserts de bandes dessinées faites par le personnage lui-même, maladroites, mais si pleines de talent qu’on pourrait prédire à celui-ci que quand il sera grand il sera… l’égal de Lincoln Peirce ?
Cette drôlerie n’empêche pas une certaine gravité : Nate apprend à se réconcilier avec ses ennemis, à comprendre que la méchanceté peut cacher une âme blessée, et que se moquer des autres (et notamment des professeurs) peut être un divertissement cruel et honteux.

Encore plus subtil et drôle que Le Journal d’un dégonflé de Jeff Kinney !

Petit Vampire, acte 1 : le serment des pirates

Petit Vampire, acte 1 : le serment des pirates
Joann Sfar
Rue de Sèvres, 2017

Les enfances d’un vampire

Par Anne-Marie Mercier

Même si les vampires ne vieillissent pas, ils ont une histoire. Et même si les séries ont des « saisons », elles peuvent être rétroactives.  On découvre ici comment le héros auquel Joann Sfar a consacré 7 albums (de 1999 à 2005) publiés chez Delcourt, est devenu, en même temps que sa mère, un « mort-vivant ». Sfar reprend donc l’intrigue du délicieux  Petit Vampire va à l’école en la modifiant un peu et en anticipant sur son début.
On retrouve la fantaisie de l’univers de la série : monstres en tous genres, en général sympathiques, ennemi terrifiant,  dessins qui ignorent la ligne droite et créent de belles atmosphères aux couleurs évocatrices. Les séances de ciné-club  (consacrées à des films de monstres) sont parfaites… L’album offre un beau contrepoint entre le héros et le « vrai » petit garçon, Michel, et présente une belle histoire d’amitié entre deux êtres qui ne sont pas du même monde, et n’ont pas les mêmes rythmes – et en devraient pas se rencontrer.

C’est quoi être un bon élève ?

C’est quoi être un bon élève ?
Gilles Rapaport, Emmanuelle Cueff, Laurence Salaün
Seuil Jeunesse, 2017

Ce que vous avez toujours voulu savoir sur les bons élèves et les autres

Par Christine Moulin

C’est quoi être un bon élève? Grave question: dès l’abord, le format tout en hauteur de l’album laisse présager que la réponse risque d’être fantaisiste. Eh bien, oui, elle l’est… Quoique…

C’est là une des grandes qualités de ce livre. Les réponses, délivrées par le texte et mises en valeur par la taille de la police de caractères, paraissent (et sont) très raisonnables: pour être un bon élève, quelle surprise! il faut être attentif, se poser des questions, préparer ses affaires, etc. Comme cela serait à la fois instructif et un peu trop sage (pour ne pas dire tout à fait ennuyeux) s’il n’y avait le reste du texte, écrit en plus petit: oui, être bon élève, c’est être attentif… à condition de ne pas oublier ses chaussures, par excès de concentration, sans doute; c’est aussi se poser des questions: « qui est amoureux de qui? qu’est-ce qu’on mange à la cantine ce midi? », par exemple. C’est préparer ses affaires mais une check list canonique comporte-t-elle obligatoirement l’item « cartes Pokémon »? On songe à Serge Bloch qui, lui aussi, connaît bien les enfants, leurs intérêts, leurs craintes, leurs émotions et en rend compte avec gentillesse et humour.
Au texte s’ajoutent des dessins très expressifs, accompagnés de bulles, qui redoublent la lecture d’une manière très réjouissante : on voit le chien reniflant les pieds nus du petit garçon qui a oublié ses chaussures; le même petit garçon demande au maître: « Je la pose où, ma question? dans ma case ou sur le porte-manteau? ». Dans un excès de zèle, il se prépare à se coucher tout habillé, avec son cartable sur le dos! Tout au long de l’album sont ainsi explorées des relations plaisantes entre les illustrations (de Gilles Rapaport, excusez du peu) et le texte.

Mais l’aspect sérieux n’est pas totalement absent: pour être un bon élève, il faut dompter sa peur (et l’illustration montre, bien sûr, un élève habillé en dompteur de cirque!), il ne faut pas craindre de se tromper, etc. Autrement dit, des messages utiles se glissent subrepticement dans un ensemble drôle, parfois irrévérencieux (l’élève qui lève le doigt le met dans le nez du maître!), si bien que rien n’est « bien pensant », lénifiant. Tout est tonique. Les conseils n’éludent pas les difficultés (« Etre un bon élève, c’est PERSEVERER… au moins jusqu’à la récréation) mais la bienveillance, si souvent prônée en ce moment, prend un aspect amusant qui fait des lecteurs des complices attentifs. Il n’est pas jusqu’au respect de la différence qui ne soit traité de façon à la fois impertinente et fort sage: « Et figure-toi que tu n’es pas tout seul à être différent. Les autres aussi sont différents. Eh! oui c’est comme ça, la vie… ». Même le sujet tabou des souffrances des bons élèves dont les parents sont trop exigeants est abordé. On a vraiment l’impression que ce sont les vraies préoccupations des enfants qui ont donné naissance à cet album, si bien que certains thèmes originaux sont évoqués, comme celui de l’ennui ou celui des discussions à table.

Les auteurs nous proposent donc un livre de préceptes moraux, de leçons de vie (bien au-delà de l’école), ce qui semble une entreprise risquée, de nos jours. C’est en fait une vraie réussite, dont on peut parier qu’elle réunira dans un rire décapant adultes et enfants, sans exclure des moments de vraie discussion. Que demander de plus?

Les Petits Malheurs

Les Petits Malheurs
Jean-Claude Dubois – Images Estelle Aguelon
Cheyne

L’art d’être grand père

Par Michel Driol

39 poèmes en vers libres qui disent la relation entre des grands-parents et des petits enfants. Tout commence par la présentation de la famille : les deux grands parents (Opa et Oma) et les cinq petits-enfants. Suivent alors des sortes d’instantanés, petits riens de vacances, promenades estivales, courses, devoirs de vacances, questions existentielles. Le recueil se clôt avec la rentrée des classes et le départ des petits-enfants.

Le titre invite à rechercher, dans ce bonheur partagé, ce que sont les petits malheurs : une petite blessure, la solitude, le silence ou les pleurs d’un enfant, sans que l’on sache quoi dire, la mort, la séparation. C’est là que, dans la tendresse de cette relation, le recueil prend une dimension philosophique : ces petits malheurs, à l’échelle d’un homme, le sont-ils pour des enfants ? Un enfant doit pouvoir s’abandonner aux larmes.  Il est question d’apprentissage et de découvertes, d’étonnements devant les choses du quotidien, du pain laissé pour les poules à l’église au centre du village, mais aussi de l’école. Là, c’est le grand-père qui questionne cette dernière, non sans humour. L’école apparait alors comme un lieu étrange, artificiel et superficiel face à la profondeur de la relation vécue pendant les vacances.

Je rêve d’une école où on leur apprendrait la nostalgie, et non à lire, écrire et compter, les points cardinaux, ou ce qu’est un métro.

Après Hugo, Jean-Claude Dubois renouvèle l’art d’être père : l’art de perdre au jeu tout un été, l’art de guetter les mots que forment  les enfants, l’art d’être indulgent, de comprendre l’enfance et de la prendre au sérieux. Le tout est dit dans une langue quotidienne, simple, qui tisse le « je » de l’auteur avec le « on » du couple et le « ils » des enfants.  Cette immédiateté de la langue n’empêche pas des subtilités ou des trouvailles linguistiques :

Il y a des exercices difficiles :
par exemple celui où il faut écrire
une jolie phrase
mais conjuguée au passé perdu.

Nostalgie, temps qui passe, parenthèse de l’été, transmission, ce recueil dit, avec une grande simplicité et modestie, beaucoup de choses de cette relation entre grands-parents et petits enfants. Les images d’Estelle Aguelon, à base de cartes à jouer découpées, donnent un côté ludique au recueil.

Cet ouvrage fait partie de la sélection pour le prix de la poésie Lire et Faire Lire 2018

La Passe-Miroir, t. 3 : la mémoire de Babel

La Passe-Miroir, t. 3 : la mémoire de Babel
Christelle Dabos
Gallimard jeunesse, 2017

Le labyrinthe des livres

Par Anne-Marie Mercier

Après l’enthousiasme provoqué par la lecture des deux premiers tomes (voir le 1 ou le 2), voilà une petite déception avec ce troisième volet. Tout d’abord parce qu’il n’est pas le dernier et que l’on espérait que tous les mystères seraient levés, ce qui n’est pas le cas. On a tout de même un début de réponse à la question « qui est Dieu ? », ce qui est important…

On retrouve aussi le talent de Christelle Dabos pour créer des espaces originaux, beaux, poétiques. La bibliothèque de Babel vue par elle est une petite merveille, une image de l’infini et la ville dans laquelle elle se situe prend corps nettement avec ses quartiers, ses monuments, ses moyens de déplacements, sa météorologie… L’école-pensionnat où Ophélie tente de gagner le droit d’entrer dans ce Mémorial est un micro univers sinistre à souhait, la compétition y est rude et ses efforts pour apprendre tout ce qu’elle ignore sont chaotiques.

Ophélie se bat aussi avec énergie pour retrouver Thorn et est longtemps déçue dans son attente, même lorsqu’elle le retrouve (la difficulté de communication entre ces deux-là va générer des volumes supplémentaires). Mais elle fait de nombreuses rencontres intéressantes, nous permet de méditer sur une civilisation où l’on veut gommer tout ce qui a trait aux guerres passées (thème curieusement assez fréquent dans les dystopies pour la jeunesse, voir par exemple Le Passeur de Lowry).

On devine enfin qu’au centre de tous les mystères il y a un livre pour enfant et que le « créateur » du monde des Arches (qui n’est pas ce Dieu là…) s’en est inspiré… Mais on n’en dira pas plus pour maintenir le suspens en attendant le(s) tome(s) suivant(s).

Les mots d’Enzo

Les Mots d’Enzo
Mylène Murot, Carla Cartagena
Utopique, mars 2017

Quand les mots terrifient…

Par  Chantal Magne-Ville

Enzo est un petit garçon en souffrance, car il se sent différent des autres, bien que son handicap ne se voie pas vraiment : il est tout simplement fâché avec l’écriture des mots… Ceux-ci apparaissent d’ailleurs au détour des pages comme autant de petits trolls menaçants, ou rebelles, images d’une dyslexie qui n’a pas encore de nom. Enzo tranche dans la classe par son éternel T-shirt rouge frappé du mot  « dinosaure », dont les graphies incertaines illustrent à elles seules les difficultés de l’orthographe. Les problèmes qu’il rencontre pendant le cours l’amènent à tout mélanger, à avoir la  sensation que sa tête explose, ou à s’échapper dans un flou cotonneux dont l’arrache brutalement la voix de la maîtresse. Il devient l’objet de moqueries de la part du chouchou de la maîtresse, jusqu’à ce que l’intervention bénéfique d’une l’orthophoniste lui redonne confiance en lui.

L’illustration surprend de prime abord par ses traits adoucis aux crayonnés délicats, et ses couleurs relativement sombres, qui pourraient la rendre un brin passéiste. Elles contribuent cependant à créer une impression de relative sérénité, y compris quand la figure de l’enseignante se fait menaçante. Le grand format, étiré  dans le sens de la hauteur, fait davantage ressentir la difficulté  d’Enzo pris sous les regards croisés de ses pairs et de son entourage scolaire. Quand il voudrait que la maîtresse voie qu’il travaille réellement, il l’imagine cachée derrière des peluches érigées en pyramide. Ses difficultés à apprivoiser les mots s’incarnent par la métaphore d’un crabe qui sort de son cartable. Ses erreurs dans l’orientation des lettres, comme dans « boulet » et « poulet », se traduisent par un dessin peut-être un peu trop explicite. Finalement, « tout bascule du bon côté », comme l’indique la quatrième de couverture, dans cette histoire pleine de bons sentiments, sans être cependant mièvre, qui rappelle de façon  encourageante que la résilience existe.

Le Royaume de minuit

Le Royaume de minuit
Max Ducos
Sarbacane, 2016

Architecture la nuit

 

Par Anne-Marie Mercier

Max Ducos a renoué ici avec son grand succès, Jeu de piste à Volubilis, dans lequel le parcours d’un enfant coïncide avec l’exploration d’un bâtiment d’une belle architecture moderne. Ici, ce sont deux garçons qui jouent à des aventures rêvées dans une école déserte, la nuit. L’un est un enfant turbulent qui s’y est caché pour la découvrir, l’autre est le fils du directeur, un enfant solitaire qui découvre la joie de faire des bêtises et d’avoir un ami.

 L’école a été réalisée par Jean Prouvé, et elle est entièrement meublée et décorée selon son style et ses créations. Elle est aussi un jeu de piste pour le lecteur car les affiches sur les murs et les objets sur les étagères sont autant de citations d’artistes, ou d’architectes.
Achille, qui a fait de son compagnon son « Sancho Pança » l’entraîne dans ses fantaisies, dans l’école, puis dans les bois, où la peur les saisit. Leur parcours est l’occasion de superbes images nocturnes, d’ombres allongées, de noirs éblouissants.

On trouve quelques images avec de belles ombres sur le site de l’éditeur

 

 

J’attends maman

J’attends maman
Izumi Motoshita – Chiaki Okada
Nobi nobi ! 2016

Quand tous les autres enfants sont partis…

Par Michel Driol

nobinobi-maman_couvertureCe soir-là, Kana est la dernière à attendre sa maman à la fin de l’école. Elle parle avec Nounours  de ce que peut faire sa maman: problème de train, poussé par un hippopotame et d’autres animaux costauds,  achat d’un gâteau énorme, qui l’oblige à marcher très lentement,  puis achat de très nombreux ballons qui l’entrainent dans les airs. Enfin elle arrive ! Et Kana de raconter sa journée. Tout se termine autour de l’achat d’un gâteau et d’un ballon, tandis que Nounours est sagement rangé dans une caisse.

Voilà un album plein de tendresse qui évoque la façon dont l’imagination se conjugue avec l’appréhension. Tous les enfants qui ont vécu cette situation ont connu ce pincement au cœur, cette crainte d’avoir été oublié dont rend compte avec finesse cette « histoire minuscule », vue à hauteur d’enfant. Une fois la situation posée, tout est traité sous la forme d’un dialogue entre Kana et Nounours, un Nounours réconfortant, qui  rassure à chaque fois la petite fille. Nous sommes dans le monde de Kana, entre craintes et espoirs.

Les illustrations – couleurs pastel pleines de douceur – montrent le décor et les sentiments des personnages. Sourire bienveillant de la maitresse et de la dame de service contrastant avec la bouche crispée et les yeux inquiets de Kana. A noter aussi l’expressivité du découpage en images de la séquence finale, celle des retrouvailles, qui fait alterner, de façon très cinématographique, plans d’ensemble et gros plans.

Un bel album japonais qui s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux parents en évoquant le plaisir des retours d’école.

 

 

Le Caméléon et les fourmis blanches

Le Caméléon et les fourmis blanches
Emmanuel Bourdier

La Joie de lire (encrage), 2015

Un épisode pour L’Instit : l’enfant sans papiers

Par Anne-Marie Mercier

le-cameleon-et-les-fourmis-blanchesLe caméléon, c’est Issa, jeune malien sans papiers, élève de primaire dans la classe d’un instituteur qui porte le nom de Casimir Feunard, mais que ses élèves surnomment « Pokémon ». Casimir est miné par un chagrin d’amour et par sa lassitude vis-à-vis de son métier qu’il a choisi un peu par hasard. Bien malgré lui, Casimir hébergera Issa lorsque le père de celui-ci se sera enfui pour échapper aux gendarmes, et il sera à la fin du roman mis en garde-à-vue pour cela.

Le récit se fait en voix alternées, chaque chapitre étant narré par l’un des deux personnages. Il débute juste avant la rentrée, avec les états d’âme de Casimir et les jeux d’Issa, et se poursuit jusqu’aux vacances de la Toussaint, avec de beaux portraits d’élèves et de moments de classe, les récits d’Issa sur sa vie avec son père, sur sa grande sœur, partie vivre ailleurs pour des raisons qu’on apprend au fil du roman.

Le temps de la cohabitation est raconté avec humour comme un apprivoisement lent et difficile, qui parvient à faire sortir chacun des protagonistes de sa paralysie. Une belle histoire, avec de belles personnes malgré leurs faiblesses…

Un Ours à l’école

Un Ours à l’école
Jean-Luc Englebert
L’école des loisirs (Pastel), 2015

Un petit coup de pouce pour l’entrée en maternelle?

Par Anne-Marie Mercier

Un ours à l'écoleSur le mode des albums « médicaments » dont il est coutumier, Jean-Luc Englebert imagine une histoire qui séduira les parents d’enfants d’âge pré-scolaire et apaisera sans doute les questions et inquiétudes des enfants devant cet événement qui les attend tous : l’entrée à l’école.

Un petit ours trouve un bonnet et se joint à une troupe d’enfants qu’il aperçoit jouant dans une cour de récréation. Pris pour un nouvel élève, il est très bien accueilli, on lui fait une place, il suit la leçon (la table d’addition du 1… jusqu’à 1+3= 4, ensuite il s’endort, donc pas de quoi faire peur à un jeune enfant). La maitresse finit par découvrir qu’il est un ours et emmène les élèves pour le raccompagner dans la forêt où il attend seul, bien tranquillement et patiemment, que sa mère vienne le chercher, chose qu’elle ne manque pas de faire très vite !

Le regret du petit ours de ne pas pouvoir retourner à l’école est la seule note triste: l’accueil par les autres enfants est parfait, ils ne notent aucun différence entre eux et ce nouvel élève qui porte le même vêtement qu’eux hors son « manteau de fourrure », tout le monde est très gentil, la leçon de calcul a bien été comprise et retenue par le petit ours… autant dire que cet album est bien orienté ! A ceux qui critiquent ce genre d’album, utilitaire, on répondra que le livre de jeunesse est un monde vaste et que, comme en littérature dite générale, il y en a pour tous les goûts et tous les usages, à condition de ne pas trop endormir l’enfant et ses parents : les petits ours bruns sont bien utiles, mais il serait dommage de donner au livre un rôle de « doudou », à l’exclusion de ses autres rôles… quel que soit l’âge du lecteur (vous avez lu quoi cet été?)