Fille Garçon

Fille Garçon
Hélène Druvert
Saltimbanque Editions 2021

Libres d’être

Par Michel Driol

Un album, avec des pages découpées, pop-up, pour lutter contre les stéréotypes, apprendre à accepter l’autre dans ses différences, apprendre à être soi –même et à dire non. Dans des pages souvent très colorées, sont passés en revue et démontés de nombreux stéréotypes de genre : les filles rêvent de princesses et de licornes, les garçons de chevalier, les unes ont le droit de pleurer, pas les autres… Autant d’assertions souvent entendues et prises ici à hauteur d’enfant à qui l’album dit que tous les rêves sont autorisés, qu’il n’est pas de métier interdit aux filles ou aux garçons. Si certaines réalités familiales peuvent surprendre, l’important est l’amour qui unit.

Se sentir bien dans sa peau, dans son corps, afin de mieux vivre ensemble, jouer ensemble sans être amoureux, et savoir se détacher du regard des autres, voilà les grandes leçons que donne cet album, qui convie chacun à réfléchir à ces questions. Le texte est d’abord construit autour d’un « je », tantôt celui d’une fille, tantôt celui d’un garçon, tantôt indifférencié, façon d’impliquer le lecteur dans sa propre subjectivité. Puis on passe à la fin à un « on », façon de dire l’importance du vivre ensemble, et de l’amour qui unit. L’album est donc une éducation aux questions de genre  envisagées comme non enfermantes, allant jusqu’à évoquer la transidentité ou les familles homoparentales. Chacun doit éprouver ses propres libertés, ses propres gouts, et ne pas juger. Les rabats sont une invitation à découvrir autre chose que ce que l’on connait, une invitation faite au lecteur à aller au-delà pour découvrir la riche diversité du monde.

Un album bienveillant, coloré et animé, tout en finesse, pour  aborder des questions essentielles liées à l’identité de chacun sans parti pris.

10 escargots font la course

10 escargots font la course
Isabelle Gil
L’école des loisirs (« Loulou et Cie »), 2021

Compétition suave

Par Anne-Marie Mercier

On retrouve avec plaisir l’art d’Isabelle Gil, qui photographie des petits objets dans des décors naturels (ou faisant semblant de l’être) en jouant sur des effets d’échelle : oursons en chocolat, peluches ou autres objets de l’enfance deviennent de vrais personnages, vivant des aventures, passant par diverses émotions. Les escargots en pâte à modeler pourvus de vraies coquilles, déjà présents dans Le Déjeuner sur l’herbe, Le Chapeau de maman et Les Vacances, sont ici, au nombre de 10, les acteurs d’une belle compétition car comme chacun sait, ils adorent faire la course.
De nombreux enfants ont joué à faire des courses d’escargots (des vrais) en peignant leurs carapaces afin de les distinguer. Isabelle Gil a collé des gommettes numérotées, c’est plus élégant.
Les escargots étant ici plus proches du lièvre que de la tortue de la fable de La Fontaine, chacun fait une pause pour une raison différente : le 1 pour déjeuner, le 2 pour dormir, le 3 pour lire… chaque scène est composée avec des objets tantôt en taille réelle (la salade du déjeuner), tantôt en miniatures fabriquées pour l’occasion (le livre, la chaise, le hamac, le lavage de voiture…), tout est charmant et drôle et les escargots affichent des expressions très parlantes.
Quant à la chute comique de ce petit album tout en carton, elle permet de revenir au point de départ pour recommencer le joli circuit, et, pourquoi pas, apprendre à compter de 1 à 10.

 

 

 

Comment devenir un élève modèle

Comment devenir un élève modèle
Audrey Poussier
L’école des loisirs 2021

En 7 leçons et sans ce fatigué

Par Michel Driol

Colette et Mo adorent jouer, et détestent l’école. En 7 « leçons », ils expliquent comment être à l’heure, bien écouter en classe, ne jamais rater l’école, excuser ses absences, faire ses devoirs, être bon camarade, savoir s’adapter aux situations imprévues… Sauf que ces « leçons de sagesse » sont plutôt des façons d’échapper à l’école, de faire l’école buissonnière, de faire croire qu’on est malade, et d’écrire des mots d’excuse à l’orthographe approximative mais qui dénotent une bonne dose d’imagination !

Sous une forme qui tient à la fois de l’album et de la bande dessinée, voici un album qui réjouira tous les cancres… mais pas que ! Deux personnages pleins de vie, un frère et une sœur, malicieux, étourdis, roublards, inventifs, et, au fond, terriblement sympathiques ! Pas de parents, mais un robot  « notre petit bonhomme en chef », métaphore du père ou de la mère, et une maitresse, autoritaire, peureuse, sévère, mais amatrice de bonbons comme les enfants, qui, au fond, l’adorent. Des situations farfelues, où les mots peuvent être pris au pied de la lettre, et des illustrations pleines de gaité, comme ce costume d’école buissonnière. L’album joue sur l’antiphrase, les deux personnages se prétendant sans arrêt bons élèves, alors qu’ils démontrent le contraire dans leur comportement, leurs attitudes. Mais rien de méchant, rien de violent, juste un désir assumé de ne pas se soumettre aux règles de l’école pour vivre sa vie d’enfant, loin des contraintes qui fera sans doute rêver tous les lecteurs en leur donnant l’image du fruit défendu et en les renvoyant à leurs propres pratiques et comportements.

Tout est dit de la complicité qui unit les deux personnages et les lecteurs dans la quatrième de couv’ : sil vou plé, ne dite pas que vous zavé trouvé toute ses idées dans notre livre, on pourrai avoir de cérieux problème. Autre preuve que pour apprécier les transgressions, il faut connaitre les normes et les règles!

Bienvenue Castor, Magnus Weightman

Bienvenue Castor
Magnus Weightman
La Martinière Jeunesse, 2022

Un délicieux voyage au pays des maisons d’animaux

Maryse Vuillermet

L’album raconte le voyage de Castor qui décide un jour de quitter son nid et de courir le monde. Il croise le chemin du chien Atika qui l’embarque dans sa montgolfière. Ensemble, ils découvrent la Terre vue d’en haut, sa beauté, « ses paysages étonnants » puis les habitats de nombreux animaux. Nous explorons avec eux la tanière du phoque et de l’ours, le terrier du renard, la ruche des abeilles, la termitière, le nid du rat des moissons… Chaque logis est surprenant, son emplacement et son architecture sont la preuve d’une immense habileté.
Le dessin de Magnus Weightman est tendre, drôle, plein de fantaisie, chaque nid ou tanière est rempli d’animaux habillés comme des humains et meublé comme une maison humaine, cet anthropomorphisme des animaux les rend  sympathiques et proches des enfants, le tisserin joue du piano, le bernard-l’hermite fait du surf, les chiens de prairies ont des bibliothèques, c’est un univers de maisons de poupée.
A la fin de l’album, un planisphère permet de retracer le parcours des héros et de situer l’habitat de chacun des animaux pour apporter des informations complémentaires sur leur mode de vie.

Un album qui plaira à tous les enfants.

René.e aux bois dormants

René.e aux bois dormants
Elen Usdin
Sarbacane, 2021

Parcours initiatique

Par Anne-Marie Mercier

Ce superbe roman graphique aux couleurs sidérantes commence de manière presque enfantine (même si le dessin et les couleurs ne le sont pas) : à Toronto, un enfant, appelé René, dont on nous dit de manière très allusive qu’il a été adopté et qu’il est d’origine amérindienne, cherche sa place. Il part dans ses rêves pour éviter une réalité difficile, des moments d’humiliation. Dans l’un de ses rêves, il perd son doudou, un lapin.
La quête du doudou fait dériver l’album vers d’autres genres, à tous les sens du terme. René rencontre un être grand comme une statue de l’île de Pâques et rouge comme le feu qui se dit « Deux-esprits », homme et femme à la fois. Réfugié dans le monde des aoriens, des êtres primitifs et sans mémoire traqués par les humains et obligés de se cacher dans l’ombre, de l’autre côté du réel, il entraine René dans le monde des mythes, celui de l’ogre mangeur de lumière, de la fleur essentielle (où René devient Renée), et il lui fait rencontrer Isba, une sorcière au passé sanglant, qui doit lui permettre de retrouver son lapin… puis tout dérape: les générations et les sexes s’inversent, le monde de la ville se superpose au monde imaginaire, celui des morts avec celui des vivants.
On l’aura compris, ce n’est pas une « histoire de lapin » (au sens où l’entend Christophe Honoré dans Le Livre pour enfants), ni de doudou perdu, mais une plongée dans un imaginaire fondé sur les archétypes, une tentative pour neutraliser la dureté du monde des hommes et la cruauté de leur histoire, une quête d’identité vertigineuse. Ce n’est pas non plus une simple réécriture  du conte de la Belle au bois dormant : la thématique du passage de l’enfance à l’adolescence est entrelacée à de nombreux autres motifs, dont celui du masculin et du féminin, de la recherche des origines et enfin celui du sort tragique des Premières Nations du Canada.
Explorer, sur le site de l’éditeur.

 

 

Pourquoi les lapins ne fêtent pas leur anniversaire ?

Pourquoi les lapins ne fêtent pas leur anniversaire ?
Antonin Louchard
Seuil jeunesse, 2021

Métaphysique des terriers

Par Anne-Marie Mercier

Revoilà Zou, le petit lapin qui avait permis à Antonin Louchard de répondre à la question Pourquoi les lapins ne portent pas de culotte ? (Seuil, 2016); il est présenté ici pour répondre à une autre question plus cruciale, et même existentielle
Un beau jour d’automne, notre héros quitte sa famille et le village de Cucuron, dans les environs de Lourmarin, pour découvrir le monde et vivre des aventures. Sauvé de la noyade par des castors, mis en quarantaine par une tribu de lapins traumatisés par la mémoire d’une épidémie, soumis à un interrogatoire devant le grand Bagadou et l’ordre des Carottes bleues qui dirigent cette secte, il parvient à s’échapper et à repartir vers le vaste monde pour remplir de belles découvertes et d’aventures les quelques mois qui lui restent : un lapin sauvage ne vit guère plus qu’un ou deux ans, nous dit l’auteur, d’où le titre.
Ainsi, Antonin Louchard met à portée des jeunes lecteurs le dilemme d’Achille : vaut-il mieux vivre longtemps, obscur, une vie un peu plate ou bien mourir jeune après une vie bien remplie ? Zou, comme Achille ont choisi la vie brève.
On trouve aussi dans cet album des échos de Watership Down de Richard Adams (Monsieur Toussaint, 2020) qui met en scène des lapins dans une histoire qui tient de l’épopée, plus proche d’ailleurs  de l’Énéide que de l’Iliade : on y voit également une secte de lapins coupés du monde qui choisissent la servitude pour obtenir une illusion de sécurité et s’engourdissent eux aussi dans une religion hypnotique.
Mais Antonin Louchard est aussi un artiste illustrateur et ses dessins inimitables sont des merveilles d’humour et de vivacité et la tristesse induite par la réponse à la question qu’il pose s’évanouit devant la beauté du monde et de l’aventure.

Nuit blanche

Nuit blanche
Alice Brière-Haquet – Raphaële Enjary
(Les Grandes Personnes) 2021

Une histoire de chat et de souris

Par Michel Driol

C’est la nuit. Le chat se glisse hors de la chambre de son ami pour pourchasser la souris. Comme il neige, elle peut se cacher. Le chat rentre. La souris – la petite souris – prend la dent de l’ami du chat et dépose une pièce d’or tandis que le soleil se lève.

Sur ce synopsis minimaliste, voici un album somptueux grâce à son graphisme et à l’ingéniosité des couleurs. On le sait, la nuit, tous les chats sont gris, gris souris. L’album conjugue les couleurs essentielles, le noir de la nuit, le gris du chat, le blanc de la neige et de la souris, avec quelques taches de jaune : étoile, yeux du chat, pièce d’or et soleil.  Pour  l’essentiel, on baigne dans une atmosphère monochrome pleine de poésie que renforce le texte, simple commentaire de l’image, invitant à la contempler en silence. L’album est un appel à l’imaginaire : une découpe de quatre carrés, et voici une fenêtre blanche puis, une fois la page tournée, noire. Deux étoiles, et voici les yeux du chat dès que l’on a tourné la page… Une découpe de souris, visible sur le fond noir de la nuit, invisible sur le fond blanc de la neige… Dans ce décor nocturne et urbain, plein de charme, les deux personnages jouent un jeu éternel, celui du chat et de la souris, jusqu’au retour attendu de la lumière du soleil qui introduit à une nouvelle atmosphère, jaune et lumineuse.

Un album plein de trouvailles poétiques pour évoquer les mystères de la nuit quand les enfants dorment, la magie de la neige qui remplace le noir par le blanc.

Ma Grande

Ma Grande
Sibylle Delacroix
Mijade 2021

La juste place

Par Michel Driol

Elise est plus grande que les autres enfants de son âge. Avec  ce corps démesuré, ces jambes sans fin, ces bras envahissants, face aux sobriquets des autres, elle aimerait être enfin, tout simplement, appelée Elise, ma petite et non plus ma grande.

Voilà un album qui parle avec finesse de la difficulté à accepter son corps différent de celui des autres, son corps qui stigmatise, et qui empêche de trouver sa place. Si c’est une problématique généralement associée à l’adolescence, Sibylle Delacroix la transpose dans l’enfance, en évoquant avec douceur et tendresse les états d’âme, les souhaits, les réflexions d’une enfant qui se réfugie dans ses rêves, dans son imaginaire, peut-être pour échapper au quotidien dans lesquels elle se sent déplacée. Avec une grande simplicité, le texte a recours à de nombreuses expressions et jeux de mots, façon à la fois de dédramatiser la situation vécue par la fillette, et de la justifier par des déterminismes linguistiques, auxquels on ne peut pas échapper. Après tout, être grand, c’est être souvent dans la lune… Les illustrations nous montrent un personnage qui a du mal à rentrer dans les cadres : fenêtre, photo de classe. Elle déborde des pages de l’album – pourtant de grand format lui aussi. Elle se plie, voit le monde de très haut, mais finit par se replier et se cacher sous la table, façon pour elle de disparaitre dans une image poignante. Fin heureuse pourtant pour cet album, où à la fois se manifestent l’utilité d’être grand et l’amour de la grand-mère pour sa petite fille.

Un album plein de douceur et de sensibilité pour dire la difficulté à ne pas être comme tous les autres, pour dire les blessures secrètes de l’enfance, les tensions douloureuses entre le réel et les désirs, la place de l’imaginaire dans la vie, à la fois refuge et source d’inquiétude, un album dans lequel nombre d’enfants se reconnaitront et qui pourra les aider à trouver leur place.

Les Yeux fermés

Les Yeux fermés
Catherine Latteux – Célina Guiné
D’eux 2021

De la musique avant toute chose

Par Michel Driol

Moe joue de la musique pour son amie Lily, qui, soudain, se lève pour aller voir qui pousse de petits cris plaintifs. C’est un jeune lapin. Pour retrouver les autres lapins, il faut écouter le vent, et tous les bruits de la nature. Ainsi l’album les évoque successivement, jusqu’à entendre la lapine et ses petits qui font des bonds. Et Lily, guidée par son amie, s’en va rapporter le lapin, sans sa canne blanche…

Bien sûr, c’est de handicap qu’il est question dans cet album, de cécité, si l’on lit bien le titre, si l’on regarde bien l’illustration de couverture, si l’on sait s’interroger sur l’étrange représentation graphique de Moe, l’ami musicien, sorte de plante sur sa tige, ce qui fait que la dernière page n’est pas vraiment une révélation. Pour autant, l’angle choisi n’est pas celui du handicap, mais celui d’une hyper sensibilité à la musique de la nature à laquelle est attentive Lily. C’est cette dimension poétique, renforcée par les rimes (ou les échos sonores) qui accompagnent les évocations de chacun de ces sons, et qui invitent le lecteur à écouter plutôt qu’à voir. Végétaux, insectes, cours d’eau… se succèdent ainsi, et font, tour à tour, entendre leur musique particulière. Clapotis, appel, bourdonnement… le vocabulaire se diversifie aussi pour donner au lecteur, dans les propos de Lily, à percevoir comme elle cette symphonie aux timbres variés. C’est donc à une attitude poétique d’écoute active du monde de la nature que cet album invite, pour en apprécier l’extrême diversité dans le silence évocateur de tant de choses, si l’on sait lui prêter l’oreille.

Les illustrations ne visent ni au réalisme, ni à une quelconque imitation musicale. Elles montrent aussi un monde très divers, mais animé. En effet, les végétaux se métamorphosent souvent en visages humains, les animaux prennent des poses humaines aussi, façon de réduire la distance entre l’homme et la nature, d’en faire une espère de grand tout vivant, sonore, animé, devant lequel s’émerveiller.

Un album qui prend des formes poétiques pour apprendre à ne pas se contenter du regard rapide sur les choses, sur le monde, mais à écouter les plus infimes bruits d’une nature luxuriante.

 

 

 

 

Le Livre perdu

Le Livre perdu
Nathalie Wyss & Bernard Utz – illustré par Laurence Clément
Helvetiq 2021

De Charybde en Scylla ?

Par Michel Driol

Perdu dans la forêt, le livre rencontre un groupe d’enfants, ses lecteurs, tout aussi perdus que lui. Il leur propose de retrouver le chemin pour sortir du bois où les guettent nombre de dangers. Le froid, les loups, le labyrinthe des arbres, les bruits, les chauves-souris, la brume, les crapauds, les limaces… et enfin la sorcière. On ne révélera pas ici la chute, à la fois surprenante et attendue…

Les illustrations, conçues selon le principe d’une caméra subjective, nous donnent à voir le point de vue des enfants, des lecteurs, qui découvrent la forêt. Jamais on ne voit le livre-guide, mais partout on entend sa voix, ses conseils, façon d’immerger le lecteur dans l’univers forestier. Mais on passe petit à petit d’un univers familier à un univers de plus en plus inquiétant, celui des contes, dans lequel les perspectives changent : chauves-souris et champignons occupent une grande partie des pages, un bonnet oublié au sol semble indiquer une disparition récente, les couleurs s’assombrissent… Cette plongée dans l’univers fantastique et merveilleux s’accompagne d’une bonne dose d’humour. D’abord dans la situation, qui met en texte un livre qui parle, qui s’est perdu et qui veut collaborer avec ses lecteurs pour les guider, les amener à sortir de la forêt obscure pour retrouver leur chemin. Ensuite dans la façon de faire participer les lecteurs par des activités corporelles pour se réchauffer. Enfin dans les dangers rencontrés, qui n’ont rien d’insurmontables et relèvent plutôt des stéréotypes des contes se déroulant dans la forêt.

La chute conduit à s’interroger sur le rôle exact joué par ce drôle de livre auquel on a fait confiance avec trop d’aveuglement. Le danger devient réel, car le livre conduit au pire. Pour de rire, heureusement ! Ne faisons pas dire à cet ouvrage plus qu’en dit, ne lui cherchons pas un contenu philosophique sur les livres qu’il serait dangereux de suivre ou d’écouter : c’est avant tout une belle proposition formelle, drôle, pour amuser le lecteur, mais aussi le mystifier pour sa plus grande jubilation !

Un livre pour faire bouger, rire et trembler les enfants, annonce, avec justesse, la quatrième de couverture.